mise en ligne :28 09 2009 ( NEA say… n° 73 )
TRAITES > Traité de Lisbonne
Les derniers sondages montrent qu’entre 48% et 55% des électeurs irlandais comptent approuver le traité lors du référendum de vendredi. Le camp du «non» obtiendrait entre 27% et 33% des voix.
A moins d’une semaine du second référendum irlandais sur le traité de Lisbonne, le «oui» continue de caracoler en tête dans les sondages. Une enquête du Sunday Business Post révèle qu’une nette majorité d’Irlandais, 55%, comptent approuver vendredi le texte. Le «non» rassemble lui 27% des intentions de vote. Le «oui» accuse toutefois une baisse de sept points par rapport au précédent sondage de l’institut Red C. (cf Nea say n° 72) Mais les «nonistes» n’ont gagné dans le même temps que quatre points. Les indécis ne représentent que 18% des électeurs, un niveau bien inférieur à ce que les sondeurs notaient l’an dernier avant le premier référendum, qui avait vu les adversaires du traité de Lisbonne l’emporter.
Le «oui» au traité européen bénéficie d’une tendance positive, qui ne se dément pas depuis le début de la campagne. Un sondage publié vendredi dans l’Irish Times donnait 48% des Irlandais favorables au «oui», en hausse de deux points par rapport à un précédent sondage réalisé début septembre. Le «non» était plébiscité par 33% des sondés seulement. Un net effondrement depuis le scrutin de juin 2008 où le «non» avait récolté 53.4% des voix. D’autres sondages font étatt de pourcentage encore plus favorables en faveur du Oui. Par exemple, l’Institut Red C fait état de résultats publiés par Farmers Journal selon lesquels 69% des agriculteurs sont en faveur du OUI, contre 15% en faveur du NON et 16% restent indécis.
La violence de la crise économique qui frappe l’île a également contribué au retournement de l’opinion publique. La récession a mis brusquement fin au dynamisme économique irlandais le Tigre Celtique- qui donnait déjà des signes de ralentissement. Cette année, le produit intérieur brut devrait s’effondrer d’environ 8% et le taux de chômage dépasser 15%, trois fois plus qu’en juin 2008. Le camp du «oui» martèle que, n’eussent été les 120 milliards d’euros injectés par la Banque centrale européenne (BCE) au plus fort de la crise, les banques irlandaises auraient fermé leurs guichets. «La réussite du référendum est décisive pour la reprise. Nous devons ratifier le traité, car c’est bon pour les emplois», n’ont cessé d’insister le gouvernement irlandais et les milieux économiques et tout particulièrement le premier ministre Brian Cowen.