Les femmes, surtout les immigrées et/ou les plus pauvres, ont été plus durement affectées par la crise financière que les hommes. Tel est le constat d’Osnat Lubrani, directrice du Bureau du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM) de Bruxelles. Elle a souligné l’aggravation de la pauvreté et des violences subies par les femmes lors d’une discussion avec la commission des droits de la femme et de l’égalité des genres du Parlement européen.
Comment inciter les femmes à améliorer leur connaissance des questions financières, créer de nouveaux marchés du travail moins divisés entre femmes et hommes ainsi qu’encourager les filles à choisir des emplois techniques, autant de questions qui ont intéressé les députés. De bons exemples et des solutions peuvent être trouvés en Europe, a souligné Mme Lubrani. Un partenariat solide entre l’ONU et l’UE conduirait à une meilleure performance et à plus d’efficacité, selon elle. La présidente de la Commission parlementaire, Eva-Britt Svensson (GUE / NGL, SE), a souligné que la crise est un défi porteur de changements. Toutefois, elle a regretté que l’économie en revienne à traiter des affaires courantes. Des exigences réalistes de changement doivent être mises en avant, a-t-elle insisté.