La présidence suédoise de l’UE a rejeté lundi 19 octobre l’idée que la Slovaquie, dans le sillage de la République tchèque, puisse à son tour
obtenir une dérogation tardive au traité de Lisbonne pour empêcher des restitutions aux Allemands expulsés des Sudètes en 1945.
« Il me semblait que la Slovaquie en avait terminé avec son processus de ratification du traité de Lisbonne », contrairement à la République tchèque qui attend encore la signature de son président Vaclav Klaus, a dit sur un ton ironique le chef de la diplomatie suédoise, Carl Bildt.
Il s’exprimait lors d’une conférence de presse à Bruxelles, en réponse à une question sur des propos tenus le dimanche 18 octobre par le Premier ministre slovaque Robert Fico.Ce dernier a menacé de revendiquer une dérogation pour son pays similaire à celle de Prague, au cas où le chef de l’Etat tchèque Vaclav Klaus obtiendrait gain de cause. Les propos de M. Fico « doivent concerner une quelconque procédure de modification ultérieure de traité dans l’Union européenne, qui, je dois le dire, ne semble pas dans les tuyaux à l’heure actuelle », a ajouté M. Bildt, adressant du même coup une fin de non recevoir.
Interrogé également sur les déclarations du chef du gouvernement slovaque, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a émis l’espoir « que plus aucun obstacle artificiel ne sera posé pour entraver l’achèvement du processus » de ratification du traité. « Nous avons besoin du traité, l’Union européenne ne peut rester en suspens », a-t-il dit lors d’une conférence de presse séparée à Bruxelles.La Slovaquie a déjà pleinement achevé en mai sa procédure de ratification du traité de Lisbonne » a-t-il ajouté.