Le Conseil des droits de l’homme des Nations-unies doit abandonner son « parti pris politique » sur les droits de l’homme en Palestine et autres territoires arabes occupés, et adopter une approche plus souple et pragmatique en vue d’aborder les droits de l’homme dans le monde, ont estimé les députés de la sous-commission des droits de l’homme, lors d’une audition publique le 10 novembre. Il est trop tôt pour juger le Conseil des droits de l’homme, a répondu son Président, Alex Van Meeuwen.
Répondant aux critiques des députés européens concernant le « relativisme du Conseil sur les droits de l’homme de l’ONU », le président pour la période 2009-2012, Alex Van Meeuwen, a déclaré: « pour le moment, il est prématuré de dresser un bilan des activités du Conseil des droits de l’homme, étant donné que les deux premières années suivant sa création ont été largement consacrées à mettre en place son architecture institutionnelle et que le CDH n’a pu se concentrer sur ses activités de base que la dernière année.
Comme le premier bilan du CDH de l’ONU doit intervenir en 2011, la plupart des députés ont préconisé, en vue de promouvoir et protéger les droits de l’homme dans le monde, une approche souple et pragmatique en recourant pleinement aux instruments existants. Les participants ont également souligné la nécessité de mieux associer la société civile au processus d’examen.
Droits de l’homme en Palestine et autres territoires arabes occupés : commentant la récente résolution du CDH sur les droits de l’homme en Palestine – et autres territoires arabes occupés – qui fait siennes les recommandations d’une enquête indépendante de la mission dirigée par le juge Richard Goldstone, Richard Howitt (S&D, UK) s’est montré déçu par la politisation et le manque d’objectivité de la CDH, qui « est envenimé par le conflit israélo-palestinien ». M. Howitt a appelé l’UE à « abandonner la logique des blocs, car dans certains cas, elle n’aboutit qu’à des positions de plus petit dénominateur commun » et à jouer un rôle plus substantiel.
Les eurodéputés Verts/ALE Frida Brepoels (BE) et Nicole Kiil-Nielsen (FR), ont souligné la nécessité d’une action relative à cette résolution et l’importance de la lutte contre l’impunité.
Charles Tannock (ECR, UK) a déploré que le CDH de l’ONU ait « un parti pris politique sérieux, concentré sur le conflit israélo-palestinien, comme en témoigne également le nombre disproportionné de résolutions sur Israël ».
L’Ambassadeur van Meeuwen a fait observer que la grande diversité des opinions des députés correspond aux différents points de vue débattus au sein du CDH, ajoutant qu’un élément clé pour trouver une solution serait « une enquête objective effectuée par les deux parties israélienne et palestinienne ».
Résolution du Parlement européen du 14 janvier 2009 concernant le COnseil de droits de l’homme (FR) (EN)
Conclusion du CDH concernant la mise en oeuvre des recommandations du rapport Goldstone (EN)