La meilleure défense contre le terrorisme est une résistance collective qui passe par la protection des valeurs menacées par cette forme de violence, a déclaré mardi le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, lors d’une séance du Conseil de sécurité. « Le terrorisme est un fléau mondial. Les carnages qu’il cause sont ignobles et moralement répréhensibles » et il s’agit d’une des principales menaces pesant sur la paix et la sécurité internationale, a estimé le Secrétaire général. « La meilleure réponse à cette idéologie corrosive et malveillante est de réaffirmer fermement la résistance collective. Nous devons défendre les droits de l’homme que le terrorisme viole si brutalement. Nous devons défendre les valeurs consacrées dans la Déclaration universelle des droits de l’homme -, dont nous allons célébrer le soixantième anniversaire demain », a-t-il insisté. Selon lui, il appartient à l’ONU de mener les efforts de la communauté internationale face à cette menace qui ne trouve de justification dans aucune cause, aucun grief. En tant qu’organisation universelle, indépendante et impartiale, l’ONU est remarquablement bien placée pour jouer ce rôle, a-t-il ajouté.
L’adoption par l’Assemblée générale de l’ONU de la Stratégie antiterroriste mondiale de l’Organisation des Nations Unies en 2006 est une décision historique qui illustre l’engagement unanime et sans équivoque de la communauté internationale, a estimé le Secrétaire général. Sur le plan culturel, « nous tirons également parti du pouvoir fédérateur de l’ONU dans le cadre de cette lutte », a-t-il dit.
Lors d’un Sommet sur la culture de paix le mois dernier, les dirigeants et les hauts responsables de plus de 70 Etats Membres, représentant des confessions et communautés diverses, ont rejeté l’utilisation de la religion pour justifier le massacre d’innocents et les actes de terrorisme, la violence et la coercition. En septembre, l’ONU a organisé un séminaire sur le sort des victimes. « L’ignoble paradoxe est que les voix des terroristes sont souvent plus entendues que celles des victimes qui subissent leur cruauté », a déploré Ban Ki-moon. Il a rappelé que la séance du Conseil de sécurité se tenait « deux jours avant de commémorer l’attentat à la bombe commis contre les bureaux de l’ONU en Algérie il y a un an ». Cet attentat avait fauché les vies de 17 personnes et blessé 40 autres. « Il est plus évident que jamais que l’ONU est elle aussi devenue une cible. Or, ces tragédies ne nous ont ni empêché ni entamé notre capacité de servir la communauté internationale. L’ONU poursuivra son travail crucial, où et quand il sera nécessaire », a-t-il affirmé.