Face à ce dilemme digne de Hamlet, l’UE réfléchit après un premier tour de piste au niveau technique. Un mal nécessaire pour les uns, certains en veulent, d’autres le redoutent.
Les experts se sont réunis jeudi 7 janvier à Bruxelles et ils ont plaidé pour la plupart en faveur d’une position commune car il n’est pas raisonnable que des passagers voyageant à l’intérieur du territoire de l’UE soient soumis à des procédures et des contrôles de types différents, voire renouvelés à chaque étape. Le besoin d’une approche européenne s’impose avec évidence mais cela ne suffit pas et s’il est mieux d’avoir une seule orientation pour l’Europe plutôt que de laisser les Etats décider chacun de son côté d’utiliser ou non les scanners corporels, mais il faut répondre à la question : oui ou non des scanners corporels ! On doit encore travailler, c’est-à-dire évaluer le niveau d’adhésion des Parlements et des Etats aux différentes options, la fouille corporelle classique a encore de beaux jours devant elle souligne-t-on parfois.
La Commission européenne n’a pas fait son choix et l’on peut parier qu’il va revenir à la prochaine Commission s’il faut proposer ou non des règles et de quelle nature. L’actuelle ne peut que gérer les affaires courantes d’ici le mois de février. Elle devra préalablement parachever l’évaluation en cours sur l’impact des scanners. Il convient de rappeler que le Parlement européen avait demandé dans sa résolution des études sur l’impact économique, éthique, sur la santé (cf. Nea say n° 79) . Rappelons brièvement et sommairement le bilan donné dans le numéro 80 de Nea say….Les Pays-Bas et le Royaume-Uni semblent en pointe et équipent leurs aéroports ,,. La France et l’Italie envisagent des expérimentations, l’Allemagne et l’Espagne semblent plus réservés et l’Espagne considèrent l’installation de scanners corporels comme l’option de dernier recours.
A suivre……