Le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini a plaidé samedi 16 janvier à Tunis pour une coopération régionale entre l’Europe et l’Afrique du Nord pour contrer la menace d’Al-Qaïda dans la région. Le désert du Sahara ne peut pas être suffisamment contrôlé.
Aussi, une coopération contre le terrorisme entre les pays de l’Afrique du Nord et de l’Union européenne est-elle indispensable et incontournable », a-t-il déclaré lors d’un point de presse à l’issue d’un entretien avec son homologue tunisien Kamel Morjane. Le chef de la diplomatie italienne achevait à Tunis une tournée africaine qui l’a conduit en Mauritanie, au Mali, en Ethiopie, au Kenya, en Ouganda et en Egypte. Son objectif était de tenter d’obtenir la libération de six otages européens dont deux Italiens, trois Espagnols et un Français kidnappés en novembre et décembre dernier et qui seraient détenus au nord du Mali par la branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique. « Je ne voudrais pas voir un jour s’établir un réseau consolidé d’Al-Qaïda du Yémen, à la Somalie et jusqu’à la Mauritanie. Ce serait la faillite des efforts que déploie la communauté internationale » pour combattre ce fléau, a-t-il prévenu.
Outre les pays nord-africains limitrophes du Sahara, « le problème » concerne en premier lieu les Européens « parce que c’est nous qui sommes menacés », a-t-il tenu à préciser.