La commission parlementaire de la culture a débattu du problème du dopage avec David Hofman, directeur général de l’agence, le 26 janvier. Le dopage génétique, les différences de sanctions entre pays et les problèmes liés à l’utilisation des profils génétiques des athlètes ont été soulevés par les députés européens. Fut soulevée également une série de questions : quelles sont les conséquences du dopage dans le sport de haut niveau ? Quel est le rôle de l’Agence ? Comment la liste des produits dopants est-elle mise à jour ? Quelle est la place des sportifs eux-mêmes, des clubs, des entraîneurs et de la société civile dans la lutte contre le dopage ?
Nea Say a retenu plus particulièrement un aspect : le respect de la vie privée des sportifs. Dans leurs questions les députés ont abordé le problème du respect de la vie privée des sportifs qui pour des raisons compréhensibles de lutte contre le dopage doivent rendre compte dans les détails de leurs faits et gestes heure par heure. Il faut respecter la vie privée des sportifs, a souligné Emine Bozkurt (S-D néerlandaise). Nea say a déjà signalé des cas se terminant devant la justice à l’initiative du sportif. Il faut plus de souplesse dans les règles de localisation des sportifs, a poursuivi Ivo Belet (PPE belge) en revenant sur la polémique à propos des sanctions prévues par l’agence antidopage flamande belge à l’encontre des joueurs de tennis Yanina Wickmayer et Xavier Malisse. Il faut préserver les droits individuels et prévoir des sanctions proportionnées a insisté Petra Kammerevert (S-D allemande) M. Howman s’est défendu de toute sévérité excessive, la plus grande souplesse étant prévu pour le suivi de tous les faits et gestes, avec trois avertissements précédant toute sanction : « seulement trois athlètes ont enfreint les règles par rapport aux 13 000 autres pour lesquels il n’y a eu aucun manquement à ce jour ». Mais l’AMA est ouverte à un éventuel changement et peut réfléchir à une plus grande harmonisation entre les agences nationales, a-t-il expliqué. La présidente de la commission parlementaire Doris Pack (PPE allemande) s’est souciée plus particulièrement du sort réservé aux données parfois intimes figurant dans le dossier médical des sportifs au siège de l’AMA à Montréal. D’autres députés, comme Santiago Visas Ayxela (PPE espagnol) et Piotr Borys (PPE polonais) se sont inquiétés des techniques utilisées par les fraudeurs, sans cesse plus sophistiquées, pour contourner les contrôles.
Un représentant de la Commission européenne a conclu le débat en évoquant les dernières dispositions qu’elle a prévues en matière de sport. Il a rappelé que le sport, avec l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, faisait désormais partie intégrante des traités ;. Il a annoncé que la Commission allait présenter, en 2010, deux documents comprenant des dispositions visant à arrêter le nouveau cadre, qui évoqueront la lutte contre le dopage. Saluant le travail de l’Agence, il a indiqué que le travail de la Commission devait être complémentaire aux activités de l’Agence mondiale antidopage.