«Un nouveau portail de sûreté rapide et confortable pour le passager: le portail à ondes millimétriques», autrement dit un scanner corporel, sera installé en test au titre des «mesures de sûreté complémentaires sur les passagers à destination des Etats-Unis», a indiqué la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC). Si la technologie est encore peu connue en France, plusieurs types de scanners corporels sont déjà utilisés dans le monde: les scanners à rayon X (X-Ray), utilisés en radiologie, et les scanners utilisant la technologie des ondes millimétriques, qui s’arrêtent à la surface de la peau. C’est la solution des ondes millimétriques qui a été choisie pour être testée à partir de lundi par Aéroport de Paris (ADP), qui n’a pas souhaité s’exprimer pour l’instant. Avec les ondes millimétriques «qui s’arrêtent à la surface de la peau () tout est visible», avait assuré à l’AFP en janvier Jacques Le Guillou, directeur adjoint des transports aériens à la DGAC. Avec les scanners corporels, «on distingue une silhouette, les volumes, les formes», selon un représentant de HTDS, entreprise spécialisée dans les scanners. Il est en outre tout à fait possible de faire en sorte que l’agent chargé du scanner ne voie ni entrer ni sortir la personne du sas.
De son côté, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) http://www.cnil.fr/en/dossiers/police-justice/actualites/article/34/scanners-corporels-jusquou-se-devoiler-pour-etre-mieux-protege/
estime que les scanners corporels doivent être utilisés dans des «conditions juridiques et techniques» garantissant la protection de la vie privée et de l’intimité des personnes. «Il importe de prendre en compte les recommandations» du groupe des Cnil européennes (G29). Le G29 http://ec.europa.eu/justice_home/fsj/privacy/docs/wpdocs/others/2009_05_11_annex_consultation_letter_chairman_art29wp_daniel_calleja_dgtren_en.pdf
recommande notamment de privilégier les technologies permettant une représentation schématique du corps des personnes, et non leur image réelle (avec floutage du visage et des parties intimes du corps) et de restreindre la visualisation des images par des personnels habilitées, dans des locaux non ouverts au public. La CNIL recommande également de faire en sorte que ces personnels ne puissent pas voir en même temps l’image holographique et l’image réelle des voyageurs, de limiter la conservation des images «à la durée nécessaire au contrôle» et de sécuriser la transmission informatique des images des passagers.