Utilisation des scanners corporels dans les aéroports anglais : un premier bilan. Deux passagères voilées refoulées.

Deux musulmanes n’ont pas pu prendre le vol qui devait les conduire du Royaume-Uni au Pakistan après avoir refusé de se soumettre à un scanner corporel, arguant de motifs religieux et médicaux. Elles ont  refusé de se soumettre à un scanner corporel, arguant de motifs religieux et médicaux, ont indiqué jeudi les responsables d’un aéroport de Manchester. Il s’agirait des premiers cas au Royaume-Uni de personnes n’ayant pu embarquer depuis que les scanners corporels ont fait leur apparition sur le territoire. Les deux femmes étaient censées voyager ensemble le 19 février au départ de l’aéroport de Manchester à destination d’Islamabad. Le Daily Mail rapporte que le service de sécurité les aurait choisies au hasard pour passer le scanner. La première a refusé, pour des raisons religieuses, la seconde pour des raisons médicales (une «infection», selon le Times). «En application des directives du gouvernement en matière de scanners, elles n’ont pas été autorisées à embarquer», a indiqué le porte-parole de l’aéroport de Manchester. Les deux femmes ont donc perdu le prix de leurs billets, d’un montant de 400 £ chacun.


L’introduction des scanners corporels fait partie des mesures arrêtées pour renforcer la sécurité du trafic aérien au lendemain de l’attentat manqué du jour de Noël contre un avion assurant la liaison Amsterdam-Detroit. L’aéroport de Manchester et celui d’Heathrow (Londres) sont les deux seuls du Royaume-Uni à être équipés de ces scanners d’un genre nouveau. Ce dernier n’a pour l’heure répertorié aucun refus de s’y soumettre. Environ 5% des passagers au départ de Manchester sont passés au travers des scanners, soit environ 15.000 personnes depuis le 1er février, date de la mise en service de ces scanners. Il existe quatre motifs pour être scanné : une sélection au hasard par le service de sécurité, une demande venant du passager lui-même, un test positif à un explosif ou si une fouille tactile ne permet pas d’identifier ce qui déclenche le détecteur de métaux.

Adeline Silva Pereira

Après avoir effectué la deuxième année du master Sécurité Globale analyste politique trilingue à l'Université de Bordeaux, j'effectue un stage au sein d'EU Logos afin de pouvoir mettre en pratique mes compétences d'analyste concernant l'actualité européenne sur la défense, la sécurité et plus largement la coopération judiciaire et policière.

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