Pour atteindre plus rapidement une égalité de facto entre les femmes et les hommes, la Commission et les États membres devraient adopter et mettre en œuvre des politiques spécifiques d’égalité des genres, estime le Parlement dans une résolution adoptée ce jeudi. Améliorer la santé sexuelle et reproductive ainsi que les droits de la femme implique aussi de permettre aux pères de partager les responsabilités familiales grâce à un congé de paternité, affirment les députés.
La résolution sur le Programme d’action des Nations unies pour l’égalité des genres rédigé « Pékin +15 » rédigée par Eva-Britt Svensson (GUE/NGL, SE) a été adoptée à mains levées . Cette résolution, basée sur les questions orales que le Parlement a adressées au Conseil et la Commission, évalue la réalisation des objectifs de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes de Pékin datant de 1995.
Santé sexuelle et reproductive et droits correspondants : la santé sexuelle et reproductive et les droits qui en résultent font partie intégrante de l’agenda des droits des femmes, souligne le Parlement, faisant observer qu’il est indispensable de redoubler d’efforts pour les améliorer, tant en Europe qu’à l’échelle mondiale. Les députés soulignent aussi que « l’avortement ne saurait être promu comme une méthode de planning familial et que, en tout état de cause, il convient de faire en sorte que les femmes ayant eu recours à l’avortement soient traitées et conseillées avec bienveillance ».
Egalité entre les sexes : il est essentiel que les hommes et les garçons participent activement aux politiques et aux programmes visant à promouvoir l’égalité entre les sexes et que les hommes se voient offrir des possibilités réalistes, notamment en ce qui concerne le congé de paternité, de partager avec les femmes, sur un pied d’égalité, les responsabilités familiales et domestiques, estime le Parlement.
Au bout du compte : 15 ans après, les objectifs stratégiques ne sont pas encore atteints. Les députés soulignent qu’en dépit des efforts consentis, les objectifs stratégiques du programme d’action de Pékin n’ont pas été atteints et que l’inégalité et que les stéréotypes fondés sur le sexe persistent, les femmes demeurant désavantagées par rapport aux hommes dans de nombreux domaines couverts par le programme.
Femmes et droits fondamentaux : la pleine jouissance de l’ensemble des droits fondamentaux par les femmes et les filles fait partie de manière inaliénable, intégrale et indissociable des droits universels de la personne et est essentielle pour la promotion des femmes et des filles et le progrès de la paix, de la sécurité et du développement, insistent les députés.
Stratégie UE 2020 : inclure le chapitre de l’égalité entre les genres dans la stratégie UE 2020 . Les députés demandent, dans le cadre de la révision de la stratégie de Lisbonne en 2010, d’inclure une forte priorité, ou un chapitre important accompagné d’objectifs nouveaux, relatifs à l’égalité des genres et de renforcer les liens avec le programme d’action de Pékin.
Institut européen pour l’égalité pour l’égalité entre les hommes et les femmes. En outre, le Parlement presse l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes (Inauguré récemment à Vilnius, cf. Nea say) et les femmes de poursuivre l’élaboration de stratégies et d’outils visant à intégrer la dimension de genre, en particulier dans les domaines financiers de l’évaluation d’impact et de la budgétisation. L’Institut est encouragé à promouvoir l’échange de connaissances entre les États membres dans tous les domaines recensés par le programme d’action de Pékin.
Texte de la résolution du Parlement européen « Pékin+15 Plate-forme de l’action de l’ONU pour légalité des genres » FR http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+TA+P7-TA-2010-0037+0+DOC+XML+V0//FR&language=FR
EN http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+TA+P7-TA-2010-0037+0+DOC+XML+V0//EN
Déclaration de Pékin http://www.europarl.europa.eu/news/expert/infopress_page/014-69483-055-02-09-902-20100224IPR69482-24-02-2010-2010-false/default_fr.htm