La réunion, boudée par les ministres de la plupart des pays européens, s’est limitée à des débats d’experts. Elle n’a débouché que sur un engagement vague de « donner une impulsion pour parvenir à des améliorations substantielles dans l’intégration sociale et économique de la communauté rom ». Pourtant, tous les intervenants ont été d’accord pour dresser un bilan décevant de l’action publique européenne depuis le premier sommet, en septembre 2008, qui avait adopté une « plate-forme européenne pour l’inclusion des Roms ». Le plan d’action communautaire, réclamé en janvier 2008 par le Parlement européen, n’a guère amélioré l’accès des Roms au logement, à l’éducation, à la santé et à l’emploi. Au contraire, cette minorité apparaît davantage discriminée, voire persécutée dans certaines régions, depuis le début de la crise économique. Même la vice-présidente de la Commission européenne, Viviane Reding, a dû l’admettre : « En dépit de nos efforts, la situation des Roms semble s’être détériorée », a-t-elle déclaré. Quant à la Stratégie 2020, elle s’adresse à eux comme aux autres. Pour le financier George Soros, dont la fondation Open Society Institute finance depuis trente-cinq ans des programmes d’aide à l’éducation des Roms, « l’Union européenne a dépensé des millions d’euros sans stratégie claire ». Les ministres ont boudé cette réunion au point de provoquer l’exaspération du secrétaire d’Etat français aux affaires européennes, Pierre Lellouche qui a présenté l’initiative franco roumaine de coopération qui avait été rendue publique il y a plusieurs semaines (cf.Nea say)
Au bout du compte, une déclaration rituelle a été adoptée : le « Trio » de présidences de l’UE (constitué de l’Espagne, de la Belgique et de la Hongrie) s’engage à ce que les outils financiers de l’Union européenne, en particulier les fonds structurels, soient accessibles à la population rom afin d’améliorer leurs conditions de vie et de favoriser leur pleine intégration. Il s’agit du principal engagement du « Trio » dans le cadre de la Déclaration de Cordoue, adoptée à l’occasion du IIe Sommet européen sur la population rom .Le « Trio » indique que la « discrimination » et le « rejet social » subi par un nombre « important » de Roms européens aggrave leur situation, en particulier celle des femmes et des enfants. Pour faire en sorte que les instruments financiers actuels de l’UE aient des « effets visibles » sur les conditions de vie des Roms, le « Trio » propose l’inclusion de critères minimums pour la concession de fonds communautaires et souhaite que les procédures de concession « soient simplifiées » afin de garantir l’égalité des chances. Ainsi, par le biais de la modification des régulations du Fonds social européen et des Fonds de développement régional, les trois principes visés par l’Union seront mis en place : promotion de l’égalité d’accès aux ressources, éradication de la ségrégation et garantie du développement intégral. De plus, le « Trio » souhaite une amélioration de la feuille de route de la plateforme européenne pour l’intégration de la population rom, afin d’établir un cadre d’action à moyen terme et de définir les objectifs et les résultats à atteindre. Il défend également le renforcement de la coopération horizontale entre les États membres et la société civile, et la nécessité de réaliser des actions concrètes en faveur de l’inclusion sociale. La ministre espagnole de l’Égalité, Bibiana Aído, qui a prononcé le discours de clôture du sommet, a condamné les signes de racisme et les « mésententes trop fréquentes » entre l’UE et cette minorité, qui a été prise comme « objet et non pas comme sujet » des politiques sociales. De même, le commissaire européen pour l’emploi, les affaires sociales et l’intégration, László Andor, a exprimé son rejet envers la discrimination du peuple rom et a reconnu que, dû à la crise économique, la situation a empiré en raison de la « pression importante pour financer des politiques sociales ».
Bilan du sommet de Cordoue : la situation des Roms s’est « détériorée » constatent les différents intervenant et les engagements répétitifs restent timides peu volontaristes.
La réunion, boudée par les ministres de la plupart des pays européens, s’est limitée à des débats d’experts. Elle n’a débouché que sur un engagement vague de « donner une impulsion pour parvenir à des améliorations substantielles dans l’intégration sociale et économique de la communauté rom ». Pourtant, tous les intervenants ont été d’accord pour dresser un bilan décevant de l’action publique européenne depuis le premier sommet, en septembre 2008, qui avait adopté une « plate-forme européenne pour l’inclusion des Roms ». Le plan d’action communautaire, réclamé en janvier 2008 par le Parlement européen, n’a guère amélioré l’accès des Roms au logement, à l’éducation, à la santé et à l’emploi. Au contraire, cette minorité apparaît davantage discriminée, voire persécutée dans certaines régions, depuis le début de la crise économique. Même la vice-présidente de la Commission européenne, Viviane Reding, a dû l’admettre : « En dépit de nos efforts, la situation des Roms semble s’être détériorée », a-t-elle déclaré.
Quant à la Stratégie 2020, elle s’adresse à eux comme aux autres. Pour le financier George Soros, dont la fondation Open Society Institute finance depuis trente-cinq ans des programmes d’aide à l’éducation des Roms, « l’Union européenne a dépensé des millions d’euros sans stratégie claire ». Les ministres ont boudé cette réunion au point de provoquer l’exaspération du secrétaire d’Etat français aux affaires européennes, Pierre Lellouche qui a présenté l’initiative franco roumaine de coopération qui avait été rendue publique il y a plusieurs semaines (cf.Nea say)
Au bout du compte, une déclaration rituelle a été adoptée : le « Trio » de présidences de l’UE (constitué de l’Espagne, de la Belgique et de la Hongrie) s’engage à ce que les outils financiers de l’Union européenne, en particulier les fonds structurels, soient accessibles à la population rom afin d’améliorer leurs conditions de vie et de favoriser leur pleine intégration. Il s’agit du principal engagement du « Trio » dans le cadre de la Déclaration de Cordoue, adoptée à l’occasion du IIe Sommet européen sur la population rom .Le « Trio » indique que la « discrimination » et le « rejet social » subi par un nombre « important » de Roms européens aggrave leur situation, en particulier celle des femmes et des enfants. Pour faire en sorte que les instruments financiers actuels de l’UE aient des « effets visibles » sur les conditions de vie des Roms, le « Trio » propose l’inclusion de critères minimums pour la concession de fonds communautaires et souhaite que les procédures de concession « soient simplifiées » afin de garantir l’égalité des chances. Ainsi, par le biais de la modification des régulations du Fonds social européen et des Fonds de développement régional, les trois principes visés par l’Union seront mis en place : promotion de l’égalité d’accès aux ressources, éradication de la ségrégation et garantie du développement intégral. De plus, le « Trio » souhaite une amélioration de la feuille de route de la plateforme européenne pour l’intégration de la population rom, afin d’établir un cadre d’action à moyen terme et de définir les objectifs et les résultats à atteindre. Il défend également le renforcement de la coopération horizontale entre les États membres et la société civile, et la nécessité de réaliser des actions concrètes en faveur de l’inclusion sociale. La ministre espagnole de l’Égalité, Bibiana Aído, qui a prononcé le discours de clôture du sommet, a condamné les signes de racisme et les « mésententes trop fréquentes » entre l’UE et cette minorité, qui a été prise comme « objet et non pas comme sujet » des politiques sociales. De même, le commissaire européen pour l’emploi, les affaires sociales et l’intégration, László Andor, a exprimé son rejet envers la discrimination du peuple rom et a reconnu que, dû à la crise économique, la situation a empiré en raison de la « pression importante pour financer des politiques sociales ».