Mutilations génitales : l’Europe doit agir !

 

Les mutilations génitales féminines continuent en Europe et à travers le monde, la campagne « End FGM European Campaign » de Amnesty International vient d’être lancée. Mettre fin aux MGF européenne est une campagne à l’échelle européenne qui vise à garantir que l’UE protège les droits des femmes et des filles touchées par les mutilations génitales féminines (MGF).

Manfred Nowak, UN Special Rapporteur on Torture « La douleur infligée par les MGF ne s’arrête pas à la procédure initiale, mais se transforme souvent en une  torture permanente tout au long de la vie d’une femme » . Les mutilations sexuelles féminines recouvrent toutes les interventions incluant l’ablation partielle ou totale des organes génitaux féminins externes ou toute autre lésion des organes génitaux féminins pour des raisons non médicales. (Définition de l’Organisation mondiale de la Santé) .  La Suède a été le premier pays en Europe de légiférer contre la pratique des mutilations génitales féminines. Une fille ou une femme en quête d’asile parce qu’elle a été contraint de subir, ou est susceptible d’être soumis à des mutilations génitales féminines, peuvent être éligible pour cette raison au statut de réfugié. (Commission des Nations Unies pour les réfugiés) .

Le Parlement européen a estimé à 500.000 filles et  femmes qui vivant en Europe subissent  ces mutilations (3 millions dans le monde et 8000 par jour). (CF  NEA SAY) Aucune excuse d’ordre culturel ou autre ne peut être avancée pour enfreindre les droits de l’homme garantis par le droit international La  diversité culturelle tout particulièrement ne devrait pas être évoquée pour soutenir la ségrégation et des pratiques traditionnelles  au nom de la diversité culturelle : elles cherchent en réalité à sanctifier des différences qui vont à l’encontre de l’universalité, de l’indivisibilité et de l’interdépendance des droits de l’homme.  » –( Journée des Nations Unies rapporteurs spéciaux mondiale, pour la diversité culturelle, le 21 mai 2010 ). Bien au contraire les mutilations génitales nient  le droit à l’égalité entre les femmes et les hommes et constituent une discrimination fondée sur le sexe, l’âge et l’origine ethnique au sens de la Charte européenne des droits fondamentaux comme elles violent  le droit à la liberté, le droit à la santé physique et mentale et à l’intégrité physique.  C’est incontestablement une forme de violence contre les femmes et les enfants qui peuvent s’apparenter à des tortures, à des traitements cruels, inhumains ou dégradants que condamnent les conventions internationales.

Le  Directeur de campagne du Dr Christine Loudes montre  par des recommandations concrètes comment la présidence belge de l’UE peut  utiliser les six prochains mois pour agir contre les mutilations génitales féminines.  Texte français http://www.endfgm.eu/content/assets/ENDFGM_Strategy-FR.pdf

Texte anglais http://www.endfgm

.eu/content/assets/END_FGM_Final_Strategy.pdf

 

Adeline Silva Pereira

Après avoir effectué la deuxième année du master Sécurité Globale analyste politique trilingue à l'Université de Bordeaux, j'effectue un stage au sein d'EU Logos afin de pouvoir mettre en pratique mes compétences d'analyste concernant l'actualité européenne sur la défense, la sécurité et plus largement la coopération judiciaire et policière.

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