Le séminaire du 6 septembre tant controversé et auquel a participé la Commission européenne an la personne de Cecilia Malmström, pour améliorer la coopération pour combattre l’immigration illégale. La Grèce souvent montrée du doigt (cf. autre article consacré à la prise de position du commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe).
Six pays ( cf. Discours de Eric Besson http://www.immigration.gouv.fr/spip.php?page=actus&id_rubrique=254&id_article=2346
et le dossier de presse http://www.immigration.gouv.fr/IMG/pdf/DP_SeminaireAsileImmirreg_06092010.pdf ) de l’UNion européenne et le Canada se sont engagés à améliorer leur coopération. Nous devons parallèlement nouer de nouvelles coopérations dans la lutte contre l’immigration irrégulière, a déclaré le ministre français de l’Immigration, Eric Besson. Les ministres ou leurs représentants se sont entendus pour travailler à des procédures accélérées pour les demandes infondées d’asile et d’immigration. Le séminaire avait notamment pour but de préparer une réunion ministérielle de l’UE, prévue les 13 et 14 septembre à Bruxelles.
Outre Eric Besson, son homologue canadien, Jason Kenney, Cecilia Malmström, commissaire européenne aux affaires intérieures, le ministre italien de l’intérieur, Roberto Maroni, les secrétaires d’Etat grec, britannique allemand et belge, participaient à la réunion. Ces sept pays ont reçu en 2009 plus de 183 000 demandes d’asile, soit 50% des requêtes dans le monde. Avec l’objectif d’une plus grande coopération, M. Besson a déclaré qu’il écrirait aux ministres concernés pour inviter les chefs de leur police nationale à participer à une réunion à Paris.. Cette invitation sera élargie aux dix principaux pays de destination de la demande d’asile au niveau mondial avec l’idée de lancer une task-force euro-américaine.
Le ministre italien a précisé que l’Italie combattait les migrations en provenance d’Afrique du nord et cherchait à limiter l’immigration via les pays du sud de l’Europe et de la Turquie. « La prochaine étape est de créer maintenant un système européen unifié d’un point de vue législatif, de façon à ce que tous les pays aient les mêmes règles et les mêmes normes, afin de mieux affronter ce phénomène qui est significatif. Le secrétaire d’Etat grec à la Protection du citoyen, Spyros Vougias, a souligné que 82% des immigrants irréguliers arrivent en Europe via la Grèce. Il a également demandé que l’Europe soit plus pressante auprès des pays de réadmission, les pays d’Afrique du nord mais aussi la Turquie afin qu’ils appliquent les accords existants, de sorte à garantir plus de solidarité communautaire un plus équitable partage de la charge que la Grèce semble seule à porter. Mme Malmström a annoncé qu’elle se rendra à la fin du mois à Athènes pour discuter du plan national de gestion des flux migratoires
Comme prévu et contrairement aux intentions initiales françaises, la question des Roms n’a pas été abordée. Eric Besson a saisi l’occasion, pour une nouvelle fois, réaffirmer que la France respectait bien, selon lui, la directive européenne de 2004 sur la libre circulation des citoyens de l’Union (cf. autre article consacré aux débats au sein du Parlement européen) .Sans remettre en cause l’utilité de cette directive, le ministre italien Maroni a laissé entendre vouloir discuter de ce problème avec la Commission : pour lui, il n’y avait pas de sanctions suffisante dans les cas où ces limites ne sont pas respectées.