Le HCR exhorte la Grèce à accélérer sa réforme sur l’octroi d’asile. Le HCR a lancé mardi 28 septembre un appel à la Grèce pour que ce pays accélère d’urgence son projet de réforme sur le système d’asile, du fait de l’absence persistante en Grèce de procédures pour la reconnaissance du statut de réfugié, un problème qui a des conséquences importantes plus largement au niveau de l’Union européenne. « Les conditions pour les demandeurs d’asile en Grèce, qui fait partie des principaux points d’entrée dans l’Union européenne, sont notoirement difficiles », a expliqué Adrian Edwards, porte-parole du HCR, aux journalistes à Genève. Il a affirmé que la plupart des requérants d’asile ne reçoivent aucune assistance. Un grand nombre d’entre eux vivent dans la rue, y compris des femmes et des enfants.
Le système de détermination du statut de réfugié n’est ni efficace ni équitable et, de ce fait, les personnes ayant des besoins en matière de protection internationale ne sont pas identifiées en tant que telles. « C’est une situation de crise humanitaire qui ne devrait pas exister au sein de l’Union européenne », a indiqué Adrian Edwards. Le porte-parole a souligné que le HCR se félicite du projet de la Grèce d’entreprendre une vaste réforme de son système d’octroi d’asile, et ce malgré les difficultés économiques actuelles.
« Nous exhortons également l’Union européenne à mieux venir en aide à la Grèce pour que ce pays se conforme à ses obligations internationales et européennes », a-t-il affirmé. « En attendant la mise en place d’une procédure d’octroi d’asile en Grèce qui soit conforme aux normes internationales, le HCR réitère sa recommandation à d’autres pays européens de ne pas expulser des demandeurs d’asile vers la Grèce, conformément au règlement Dublin II. » Dans le cadre de ce règlement, les demandeurs d’asile se déplaçant à travers l’Europe doivent être renvoyés vers le pays où ils sont entrés pour la première fois dans l’Union européenne et où ils ont déposé une demande d’asile.
Le lundi 27 septembre, Human Rights Watch a appelé le HCR à intervenir et à assumer la responsabilité de la détermination du statut de réfugié en Grèce à la lumière de ces lacunes. Adrian Edwards a indiqué que le HCR prenait note de cette recommandation et a souligné toutefois que la responsabilité de l’octroi de l’asile demeure celle de l’Etat et, qu’en tant qu’Etat membre de l’Union européenne, la Grèce est liée par la législation européenne pour avoir des lois et des procédures en matière de gestion des demandeurs d’asile.
Ayant reçu 16 000 premières demandes en 2009, la Grèce n’accordé le statut de réfugié qu’à hauteur de 0,3% contre un taux moyen de 31% en Europe, tandis que 46 000 demandes sont toujours en attente de puis des années. Mme Malmström a indiqué que la Commission allait se concerter avec la présidence belge et poursuivre ses efforts pour contourner l’opposition persistante de Etats membres à une réforme du Règlement de Dublin qui impose que l’examen des demandes d’asile se fasse dans le premier pays d’arrivée.
Bien.
C’est une très bonne initiative mais il faut faire vite parce des vies entières en dèpend.