Eric Besson, ministre français de l’émigration, expulse désormais des bulgares et des roumains, mais pas des Roms ou des nomades

Le vocabulaire a changé mais les expulsions continuent 21 384 expulsions pendant les neuf premiers mois de l’année  encours dont nombre de ressortissants de l’UE. Il n’y pas eu de changement notable en 2010, sinon une recrudescence en août et septembre des expulsion de roumains et de bulgares a fait observer le ministre français.

 

Il y a eu donc eu 21.384 reconduites à la frontière pour les neuf premiers mois de 2010, dont 1.476 retours « forcés » de Roumains et 227 retours « forcés » de Bulgares, a annoncé mercredi Eric Besson à l’Assemblée nationale en présentant le budget de son ministère.

Sur les 21.384 reconduites à la frontière opérées au cours des neuf premiers mois de 2010, a détaillé le ministre de l’Immigration, il y a eu « 15.455 retours forcés, dont 1.476 Roumains et 227 Bulgares », ainsi que « 5.929 retours aidés, dont 5.086 Roumains et 683 Bulgares ». En 2009, quelque 29.288 étrangers en situation irrégulière avaient été expulsés.

Eric Besson a par ailleurs indiqué que le coût des retours « aidés » en 2009 pour « les seuls Roumains et Bulgares en situation irrégulière », soit 11.000 bénéficiaires, avait été de 7,5 millions d’euros et l’aide à la réinsertion de 0,7 millions, soit un total 8,2 millions d’euros.

Après les polémiques de l’été sur les expulsions de Roms, le ministre a réaffirmé qu’en 2010, il n’y avait pas eu de « rupture, seulement une accélération du nombre de reconduites de Roumains nomades en situation irrégulière en août et en septembre ».

M. Besson a aussi indiqué qu’il y avait « un nouveau programme d’aide à la réinsertion des ressortissants roumains en situation irrégulière ». « Après le financement de 146 projets de réinsertion l’an dernier, 73 projets ont été financés depuis le début de l’année », a-t-il dit, soulignant qu’il avait « évoqué avec les autorités roumaines la façon dont le dispositif peut être amélioré ». Les députés ont adopté, à la mi-journée, en séance publique, les crédits « immigration, asile et intégration » dans le cadre du budget 2011.

Ces crédits représentent 563,8 millions d’euros en autorisations d’engagement et 561,5 millions en crédits de paiement, soit un niveau à peu près équivalent par rapport aux crédits initiaux pour 2010 (respectivement -0,2 et +0,7%).

En dépit de cette modération globale, le coût de l’asile augmentera pourtant de 3,6% en 2011 et consommera plus de la moitié du budget du ministère. Les expulsés plus ou moins volontaires ne sont pas interdits de « circuler librement à l’intérieur de l’UE.

Adeline Silva Pereira

Après avoir effectué la deuxième année du master Sécurité Globale analyste politique trilingue à l'Université de Bordeaux, j'effectue un stage au sein d'EU Logos afin de pouvoir mettre en pratique mes compétences d'analyste concernant l'actualité européenne sur la défense, la sécurité et plus largement la coopération judiciaire et policière.

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