La politique européenne à l’égard des Roms est considérée par la Hongrie comme devant être l’élément phare de la mise en valeur de sa présidence et appelé à faire oublier d’autres aspects moins flatteur. La présidence hongroise s’est fixée pour objectif l’adoption par le Conseil européen de juin 2011 de la stratégie-cadre sur l’intégration sociale des ROMS qui sera élaborée et présentée par la Commission début avril. Cette stratégie sera la première pierre d’une politique commune européenne à l’égard des Roms. C’est sur la base de cette stratégie que sera édifiée la première pierre d’une politique commune européenne à l’égard des Roms. C’est sur la base de cette stratégie que les Etats membres élaboreront leurs propres programmes de réforme relatifs à l’intégration des Roms.
La politique à mettre en place à l’égard des Roms devra aider non seulement la population d’ethnie Rom mais toutes les couches sociales obligées de vivre dans une situation similaire. La présidence hongroise s’efforcera de faire de l’intégration des Roms dans la société majoritaire un objectif de toutes les politiques sectorielles concernées, selon le principe horizontal. Le pilier social de la stratégie Europe 2020 peut jouer à cet égard un rôle particulièrement important, il souligne, en effet, l’importance de la lutte contre la pauvreté, l’objectif d’augmenter l’emploi, de réduire le nombre de jeunes qui quittent l’école prématurément et d’augmenter le nombre de diplômés de l’enseignement supérieur. L’amélioration de la situation des Roms peut être reliée à ces objectifs au niveau européen. En matière de lutte contre la pauvreté, la Hongrie porterait également une attention particulière à la diminution de la pauvreté des enfants.
Nea say a largement présenté (à plusieurs reprises) les nombreux documents de la Commission s’occupent du traitement européen de la situation des Roms et des pauvres.
La situation de crise qui s’est créée l’été 2010 à la suite des reconduites effectuées en France a prouvé que l’intégration des Roms n’est pas uniquement une tâche pour l’Europe de l’Est mais elle est de la responsabilité commune des institutions européennes et des États membres. La présidence tournante en exercice au premier semestre 2011 estime, en accord avec la Commission européenne, que l’inclusion sociale et économique doit être soutenue par tous les moyens disponibles et toutes les possibilités des politiques sectorielles. La Commission européenne a créé, le 7 septembre 2010, un groupe de travail (Task Force) pour contrôler l’efficacité de l’utilisation des fonds nationaux et communautaires pouvant être alloués aux fins de l’intégration des Roms. Le groupe de travail a soumis son premier rapport début décembre 2010. Le numéro 100 de Nea say a présenté les principaux résultats de cette étude.
C’est dans ce contexte que s’inscrit le semestre présidentiel hongrois. Les cadres de l’action de la présidence tournante hongroise sont donnés par le programme du trio, les conclusions adoptées par le Conseil sous les présidences espagnole et belge en matière d’inclusion des Roms et de lutte contre la pauvreté, les conférences et les sommets organisés sous la présidence belge sous le signe de la lutte contre la pauvreté (2-3 septembre 2010 : conférence sur la pauvreté des enfants, 14-16 novembre 2010 : sommet sur l’égalité des chances, 9-10 décembre 2010 : conférence sur le sans-abrisme) et les travaux préparatoires de la Commission.
En s’appuyant sur le travail de la Task Force, la Commission européenne réalisera d’ici début avril le cadre européen des stratégies d’inclusion des Roms des États membres qui servira d’orientation aux États membres pour l’élaboration de leur propre stratégie d’intégration des Roms et pour une utilisation plus efficace des fonds communautaires disponibles. Après sa présentation, la communication sera débattue par les conseils sectoriels. Enfin, la synthèse des différents aspects techniques sera soumise au Conseil européen de juin 2011.
La présidence hongroise estime que la politique à mettre en place à l’égard des Roms devra aider non seulement la population d’ethnie Rom mais également toutes les couches sociales obligées de vivre dans une situation similaire, comme le veut le principe de la « focalisation explicite mais non exclusive ». A cet effet, la présidence hongroise s’efforcera d’utiliser une approche horizontale, c’est-à-dire de faire de l’intégration des Roms dans la société majoritaire l’objectif de toutes les politiques sectorielles concernées. La Hongrie voudrait que sur la base de ces expériences, les États membres mettent l’accent dans leurs programmes nationaux de réforme aussi sur l’intégration des Roms et des couches marginalisées. La présidence hongroise souhaite assumer un rôle actif également dans la collecte et le partage des bonnes pratiques. Elle souhaite passer en revue les différents programmes nationaux, communautaires et internationaux parallèlement en cours pour que les recouvrements ainsi que les goulets d’étranglement puissent être évités à l’avenir. La Hongrie appuie l’initiative de la Commission européenne visant à rendre les ressources plus facilement accessibles, en proposant à la fois de renforcer les contrôles. Dans les cadres mentionnés d’une part, au Conseil Emploi, affaires sociales, santé et consommateurs d’autre part, la présidence hongroise fera tout son possible pour que les États membres ne perdent pas de vue non plus leurs engagements à la diminution de la pauvreté des enfants.
L’objectif principal de la présidence hongroise est que d’ici la fin du semestre les formations concernées du Conseil examinent le cadre européen des stratégies d’inclusion des Roms des États membres qui sera élaboré par la Commission. La synthèse des résultats sera faite par le Conseil Affaires générales composé des ministres des affaires étrangères et des ministres des affaires européennes et soumise aux chefs d’État et de gouvernement qui examineront et confirmeront probablement en juin 2011 la stratégie-cadre destinée à servir de base à la future politique européenne à l’égard des Roms.
« La présidence hongroise voudrait éviter que la situation des Roms, des pauvres et surtout celle des enfants soit traitée par la politique européenne de manière isolée des autres politiques communautaires sectorielles. Aussi fera-t-elle tout pour faire apparaître tout cela en tant que principe horizontal au cours de la réalisation de la stratégie Europe 2020. »
Cf. www.eu2011.hu