La commissaire aux affaires intérieures , Cecilia Malmström, s’est félicitée dans un communiqué de la conclusion d’un accord de réadmission entre l’UE et la Turquie, signé à Ankara le 1’ janvier dernier et qui doit désormais être approuvé par les 27 Etats membres, éventuellement le 27 févier prochain, lors du prochain Conseil JAI du 24 février. Le Parlement européen devra également donner son accord.
En vertu de cet accord la Turquie d’engage à reprendre les clandestins ayant transité sur son sol avant de rejoindre le territoire de l’UE. En contrepartie de la reprise de ces clandestins que les Etats membres lui renverront, la Turquie obtiendra une politique assouplie en matière de délivrance de visas pour ses ressortissants se déplaçant dans l’espace Schengen.
Cet accord englobe aussi les autres accords de réadmission négociés par l’UE avec d’autres pays tiers comme le Pakistan d’où provient un certain nombre de migrants transitant par le territoire turc. Cet accord de réadmission s’inscrit dans le cadre de la coopération des peux pays pour lutter contre l’immigration illégale, la Turquie visant également à terme un accord de libéralisation des visas. Le ministre des affaires étrangères Ahmet Davutoglu met en avant ce point qu’il considère comme acquis et à l’instar de la presse et des commentateurs passe sous silence ou minimise la portée du l’autre volet, l’accord de réadmission.
Les représentants des Etats membres ont déjà procédé à un premier examen de cet accord de réadmission dont l’importance considérable est à souligner : la Turquie est, comme nous le savons, la principale porte d’entrée des illégaux dans l’UE via la frontière entre la Turquie et la Grèce. La plupart de ces illégaux viennent, rappelons le, d’Iraq, du Pakistan et d’Afghanistan.
C’est le moment, qu’a choisi le ministre français de l’intérieur, Brice Hortefeux, pour annoncer son soutien au projet du gouvernement grec d’ériger une clôture sur sa frontière terrestre avec la Turquie. Il a également annoncé une décision dans les prochains jours sur les suites à donner à l’arrêt en matière d’asile de la Cour européenne des droits de l’homme (cf. autre information). Rappelons que le Royaume-Uni, la Suède, l’Allemagne, la Finlande, le Danemark ont déjà décidé de suspendre le renvoi des demandeurs d’asile depuis leur pays vers la Grèce.
Communiqué de presse de Mme Cecilia Malmström http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=MEMO/11/50&format=HTML&aged=0&language=EN&guiLanguage=fr