Une délégation de représentants des Etats-Unis, de l’Union européenne (UE) et de neuf autres pays a enjoint mercredi le gouvernement japonais de prendre des mesures pour mettre fin aux enlèvements d’enfants par un des parents à la suite d’un divorce ou d’un conflit.
Chaque année au Japon, à la suite d’une séparation ou d’un divorce, plusieurs dizaines de milliers d’enfants sont coupés, le plus souvent définitivement, d’un de leurs parents. Dans 80% des cas, c’est le père, japonais ou étranger, qui perd tous ses droits sur l’enfant.
La délégation, conduite par l’ambassadeur des Etats-Unis, incluait ses homologues ou des diplomates du Canada, de l’UE, de France, de Hongrie, d’Italie, de Nouvelle-Zélande, d’Espagne, du Royaume-Uni, d’Australie et de Colombie, indique un communiqué commun.
Elle a été reçue par le vice-ministre japonais des Affaires étrangères, Ikuo Yamahana, auquel elle a demandé que le Japon signe la Convention de La Haye de 1980 sur les aspects civils des déplacements illicites d’enfants.
Cette Convention a fixé des procédures pour assurer le retour des enfants dans leur pays de résidence habituelle et pour protéger le droit d’accès des deux parents.
« Je pense qu’il est très important pour le Japon de rejoindre (la convention de) La Haye afin de jouer un rôle dirigeant en Asie », a déclaré la diplomate américaine Susan Jacobs à la télévision publique NHK.
Plus de 80 pays ont déjà signé ce traité, mais le Japon, qui ne reconnaît pas le droit parental, est le seul membre du G7 à ne pas l’avoir fait.