La journée internationale de la femme du 8 mars a été une nouvelle fois l’occasion de déclarations multiples, unanimement consensuelles. Nea Say N°104 s’en est fait l’écho bien imparfaitement tant elles sont nombreuses. Et maintenant ?
Tout semble repartir pour un tour, comme avant, un nouveau cycla qui nous conduira jusqu’à l’année prochaine. C’est une impression personnelle et rien de plus ressentie lors de l’échange de vues entre la commissaire européenne et vice-présidente, Viviane Reding (Justice et droits fondamentaux et plusieurs députées du Parlement européen.
Tour à tour Franziska Brantner (Verts/Ale allemande) a plaidé pour une plus grande transparence dans les entreprises sur la question des différences de salaires entre les hommes et les femmes. Britta Thomsen (S&D, danoise) a demandé quand la Commission allait proposer de nouvelles définitions et de nouvelles propositions sur la question du « travail égal, salaire égal »). Barbara Matera (PPE, italienne) a plaidé pour des mesures facilitant l’accès des femmes aux conseils d’administration qui comme l’a rapporté récemment Nea say a fait l’objet d’une mobilisation de Viviane Reding. Ilda Figueiredo (GUE /NGL portugaise) a voulu savoir comment le Parlement européen pouvait exercer une contrainte sur le Conseil pour qu’il fasse progresser le dossier sur le congé de maternité qui comme nous l’avons vu est bloqué, mais remarquons que la responsabilité du Conseil , seul, n’est pas engagé. De cet échange de vues il est difficile d’apercevoir une issue quelconque et immédiate. Cet échange de vues est intervenu dans le cadre du « dialogue structuré sur le programme législatif et de travail 2011-1012 »
Concernant les violences faites aux femmes, cf. autre information. Concernant les femmes et la direction d’entreprises cf. autre information sur le rapport de la députée européenne Rodi Kratsa- Tsagaropoulou.
En ce qui concerne le congé de maternité, l’issue semble pour l’instant compliqué par le volet congé parental pour les pères/ il prend de plus en plus de visibilité. Un exemple, la présidente du patronat français (Medef), Laurence Parisot vient d’en faire son cheval de bataille ayant constaté qu’en matière « d’égalité hommes-femmes, nous ne progressons plus « . Elle y voit un levier décisif pour changer le regard des hommes et des femmes dans l’entreprise. Pour elle un congé obligatoire peut entraîner une modernisation fondamentale de la société en changeant le rapport au travail. Le « risque parental » aux yeux de l’employeur serait partagé entre les deux sexes et favoriserait l’égalité professionnelle.