La Commissaire européenne aux affaires intérieures affronte l’hostilité de diverses capitales confrontées à d’éventuelles perspectives de nouvelles vagues d’immigration liées au « printemps arabe » et à la guerre en Libye. Elle répond aux tentations généralisées de fermer les frontières (le Monde du samedi 9 avril). Elle se refuse à contribuer à la remise en cause d’un pilier du projet européen.
« La Commission européenne défend des lois, des valeurs et une politique qui découlent d’un accord unanime. Elle a des outils juridiques, politiques, économiques, voire moraux à sa disposition. Elle œuvre à une politique contrôlée, et prône tant un contrôle strict des frontières extérieures qu’un système d’asile cohérent. Mais elle ne peut agir dans un contexte qui ne serait pas celui de la coopération européenne. Et nous voyons clairement que l’action de certains courants politiques affecte le débat. C’est en de tels moments que les politiques doivent prendre leurs responsabilités et assurer un réel leadership face à des mouvements qui, quoiqu’on en dise,