À l’unanimité moins une voix contre et deux abstentions, venant des sièges écologistes, la proposition de loi interdisant le port sur la voie publique de tout vêtement cachant totalement ou de manière principale le visage a été votée le 28 avril par la chambre basse du Parlement belge.
Une telle loi, qui vise en pratique le port de la burqa, avait déjà été votée à la hâte il y a un an. Mais la chute du gouvernement Leterme et la dissolution de la chambre avaient, tout aussi subitement, mis fin à son parcours parlementaire. Le gouvernement demeurant depuis en affaires courantes, il n’avait pas le pouvoir de relever la proposition de sa caducité. D’où l’initiative de députés de redéposer eux-mêmes un texte. Il doit encore être voté par la chambre haute, le Sénat, pour entrer en vigueur.
Rappelons qu’en France, une loi comparable s’applique depuis le 12 avril. C’est d’ailleurs le débat suscité par le projet de loi français qui avait incité la Belgique en 2010 à faire de même, sans étude d’impact ni rapport préalable. L’interdiction de se cacher entièrement le visage faisait l’objet jusqu’à présent en Belgique d’arrêtés pris par quelques communes. En revanche, les élus du parlement de la région bruxelloise ont rejeté en commission, ce même 28 avril, l’interdiction de signes religieux ou « convictionnels » dans l’enseignement et dans une série d’autres fonctions publiques dans la capitale belge. (cf. Nea say n° 87 du 5mai 2010 http://eu-logos.org/eu-logos_nea-say.php?idr=4&&nea=82&lang=fra&arch=0&idnl=1529)