Nea say était jusqu’à ce jour essentiellement sensible au traitement des données personnelles par google, mais son comportement général et singulièrement en matière d’abus de position dominante ne peut laisser indifférent. C’est une nouvelle fois le droit à l’information qui est en jeu. Le groupe Internet américain Google a confirmé, vendredi 24 juin, qu’il avait été prévenu par les autorités de la concurrence américaines de l’ouverture d’une enquête pour possible abus de position dominante, se disant prêt à collaborer dans les mois à venir.
« Nous reconnaissons que notre succès mène à plus d’attention (de la part des autorités). Hier, nous avons été formellement informés par la Commission fédérale du commerce (FTC) qu’elle avait lancé une enquête sur nos activités », a indiqué un des dirigeants de Google, Amit Singhal, sur le blog du groupe. « Nous respectons les procédures de la FTC et nous travaillerons avec elle (comme nous l’avons fait avec d’autres administrations) dans les mois qui viennent pour répondre aux questions sur Google et nos services », a-t-il ajouté. Cette enquête avait été annoncée la veille par le Wall Street Journal. « Les cinq membres de la commission se préparent à envoyer à Google des demandes formelles d’informations dans les jours qui viennent », affirmait le quotidien financier dans son édition électronique, citant des « personnes familières du dossier ».
La FTC s’est refusée à tout commentaire, arguant de la confidentialité de ses enquêtes. Selon le quotidien, « d’autres entreprises vont probablement également recevoir des demandes formelles d’informations sur leurs relations avec Google ». Pour le Wall Street Journal, cette enquête pourrait être la plus importante à ce jour aux Etats-Unis concernant Google, qui jusqu’à présent a attiré l’attention des autorités de la concurrence essentiellement à l’occasion de ses fusions-acquisitions, mais a réussi à passer au travers des gouttes de pluie.
En particulier, les autorités américaines devraient examiner si Google, qui monopolise environ les deux tiers des recherches sur Internet, abuse de cette position dominante pour diriger les internautes sur ses services au détriment de services concurrents. Google fait l’objet d’une enquête similaire des autorités européennes depuis novembre, à la suite de plaintes de fournisseurs de services de recherche en ligne concurrents. Les autorités européennes de la concurrence ne lâcheront pas facilement le morceau : Microsoft en sait quelque chose et a du payer un prix fort pour s’être heurté à l’opiniâtreté européenne.