Le zèle de la ville et de la communauté urbaine de Marseille expulsait les Roms des terrains où ils s’étaient installés. Le 25 octobre, la vice-présidente du tribunal de grande instance a rendu une ordonnance qui renvoie les collectivités territoriales à leurs obligations.
Certes, saisie en référé par la communauté urbaine qui invoquait le trouble à l’ordre public et l’état sanitaire déplorable du camp, le juge a ordonné leur expulsion, mais elle leur donne jusqu’au 1è décembre pur quitter les lieux et permettre aux enfants scolarisés dans le quartier de poursuivre leurs études au moins jusqu’à l’interruption des vacances de Noël.
Dans ses attendus, la magistrate va plus loin en soulignant qu’il n’est pas contestable que le trouble à l’ordre public est généré par l’impossibilité pour cette communauté de pouvoir s’implanter sur les terrains mis à leur disposition par la municipalité ou la communauté urbaine » .Elle relève également que les destructions des divers squats après expulsion des occupants ne servent qu’à déplacer le problème puisqu’aucune solution n’est recherchée efficacement, aucun quartier de Marseille ne voulant les accueillir, sans distinction de niveau social ou d’appartenance politique, le refus étant unanime ». La loi Besson oblige les municipalités à créer une ou plusieurs aires d’accueil et de stationnement pour les gens du voyage ;