La Commission européenne a adopté une stratégie dans laquelle elle propose une série de mesures destinées à:
• inciter les entreprises européennes à développer des contenus en ligne de qualité pour les enfants;
• créer un environnement en ligne sûr pour les enfants;
• mieux faire connaître les risques auxquels les enfants sont exposés sur internet et doter ces derniers des outils et des stratégies nécessaires pour se protéger et développer leur esprit critique, ainsi que leurs compétences numériques;
• lutter contre les abus sexuels à l’encontre des mineurs et l’exploitation sexuelle des enfants.
L’enjeu est important
• Les enfants commencent à utiliser internet beaucoup plus tôt que par le passé (beaucoup commencent dès l’âge de sept ans), mais seuls un tiers des 9-12 ans pense qu’il y a suffisamment de «bonnes choses» en ligne pour leur âge. Internet offre de nombreuses possibilités de s’amuser, d’apprendre et de créer, mais ce potentiel n’est pas suffisamment exploité et il faut renforcer la confiance des enfants et des parents dans cet outil.
• Les nouveaux services et les nouvelles tendances qui ne cessent d’apparaître peuvent avoir une incidence sur la sécurité des enfants. La géolocalisation, par exemple, pourrait être utilisée pour repérer la position physique d’un enfant. Les enfants reçoivent et envoient de plus en plus d’images à contenu explicitement sexuel, principalement par téléphone. Du matériel pédopornographique continue à être diffusé en ligne.
• Protéger les enfants en ligne ne suffit plus. Il faut renforcer la culture numérique des jeunes Européens et de leurs parents pour qu’ils puissent mieux se protéger et se comporter de façon plus responsable dans l’environnement en ligne.
• La disparité des règles appliquées dans les différents pays complique la commercialisation à l’échelle de l’UE de services et de produits adaptés aux enfants. Il résulte de cette situation que les enfants européens ne disposent pas tous du même niveau de responsabilisation ni de protection en ligne.
Les mesures proposées profiteront:
-. aux enfants,
• qui amélioreront leurs compétences dans le domaine du numérique et des médias, et donc leurs perspectives professionnelles;
• qui auront accès à plus de contenus créatifs et éducatifs en ligne, capables de stimuler leur imagination et de les aider à apprendre;
-.aux parents et aux enfants,
• qui auront plus confiance dans internet et qui en profiteront donc davantage;
• qui disposeront de mesures permettant d’accroître la sécurité en ligne: outils simples et efficaces pour signaler les abus, paramètres de confidentialité adaptés à l’âge, programmes de classification des contenus et contrôles parentaux;
-. aux entreprises, qui bénéficieront d’un cadre d’action européen pour étendre leurs marchés et soutenir l’innovation par-delà les frontières;
– . à l’ensemble de la société, qui bénéficiera de procédures plus efficaces pour détecter, signaler et supprimer tout matériel pédopornographique découvert en ligne.
L’UE doit intervenir :
• Pour garantir que tous les enfants de l’UE bénéficient du même niveau de protection et des mêmes services en ligne.
• Pour que les entreprises puissent plus facilement fournir des applications et des services novateurs dans l’ensemble de l’UE, quel que soit leur pays d’établissement dans l’Union.
Les enfants forment un groupe spécifique exigeant d’accorder une attention spécifique à leur comportement car cela permettra de définir le monde numérique de demain. Il s’agit de protéger et responsabiliser les jeunes, de susciter la confiance dans un modèle de gouvernance durable.
Les autorités des Etats membres, les entreprises et les autres parties concernées sont invitées à approuver la stratégie proposée et à prendre des mesures pour assurer le succès de sa mise en œuvre par la coopération avec tous les autres groupes concernés. La Commission procèdera à l’analyse comparative des politiques et mesures en matière de sécurité des enfants en ligne à travers l’Europ, y compris à l’analyse des moyens utilisés et de leur répartition entre la Commission, les Etats membres, les secteurs privés et associatifs. De même elle suivra de près la mise en œuvre des accords actuels d’auto-règulation signés par les entreprises.
Texte de la communication de la Commission (FR) http://ec.europa.eu/information_society/activities/sip/docs/bik/fr_comm.pdf (EN) http://ec.europa.eu/information_society/activities/sip/docs/bik/en_comm.pdf