Pendant la dernière réunion LIBE (11 octobre 2012), le directeur de l’agence Frontex, Ilkka Laitinen, a fait une présentation des mesures de sauvetage en mer des migrantes dans le cadre des opérations Frontex. Cette agence s’occupe de la gestion de la coopération internationale aux frontières externes des états membres de l’Union européenne.
Les récents évènements (cf.Nea say) dans le scénario international (“Printemps arabe”) ont procuré un accroissement des flux d’immigrants surtout par mer et en direction de certains pays européennes (Italie) et par conséquent il faut créer une coopération plus efficace et coordination entre les autorités qui s’occupent des différentes opérations conjointes. En 2011 il y a eu 247 cas de sauvetage et de recherche en mer qui ont impliqué plus de 23.000 personnes sauvées. En ce qui concerne l’aspect pratique des opérations, Ilka Laitinen a parlé de:
-.détermination de la zone d’intervention sur la base d’une bonne probabilité de réussite de sauvetage.
-.préparation de documents détaillés des opérations entre Frontex et les états impliqués.
-.définition des rôles des participants (très importants sont les centres de coordination, de recherche et de sauvetage nationaux).
-.signalement obligatoire des missions Frontex aux centres de coordination, recherche et sauvetage.
Les autres mesures secondaires prévues concernent l’analyse des matériels nécessaires avec un screening préliminaire, la formation et les exercices des membres des équipages et la coopération bilatérale et multilatérale entre les agences (surtout entre Frontex et l’agence européenne du contrôle de la pêche). Le directeur de Frontex a souligné un résultat important de la coopération entre Frontex et l’agence pour les droits fondamentaux: la création d’un officier de Frontex pour les droits humains qui entrera en fonction à partir du 15 décembre 2012. Ce sera une femme, aidée par un comité consultatif.
Les membres de la Commission LIBE ont exprimé leur satisfaction pour la nomination du tout nouveau officier de Frontex pour la tutelle des droits humains mais au même moment ils ont exigé plus d’explications concernant les traitements des migrantes après les sauvetages et davantage de précisions sur le mandat de Frontex que apparaît complètement différent de l’original (contrôle des frontières européennes). Un député a demandé un éclaircissement concernant l’incident du 26 septembre 2012 que a impliqué trois bateaux (grec, turc et un slovène au service de Frontex) près des côtes turques. D’autres questions ont concerné l’aspect du budget des opérations Frontex, la gestion de la situation en Syrie, la concrète possibilité de créer des gardes côtes européens (le directeur de Frontex parle de “function de garde-côtes européens”) et la disponibilité du matériel de Frontex.
Les réponses de Ilkka Laitinen à ces questions ont été très vagues et absolument pas claires. D’où un constat du rôle ambiguë de Frontex. Cette agence déroule ses activités dans le cadre européen autour de laquelle il y a beaucoup d’incertitudes et peu d’autonomie: confirmation également de la complète absence du caractère supranational de l’agence Frontex! Le rôle des Etats membres reste prépondérant.
Alice Falsini
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