L’immigration illégale en Grèce: des améliorations ont été apportées, mais il reste encore beaucoup à faire. Du 28 au 31 octobre, Jan MULDER, ADLE (VVD, Pays-Bas) a dirigé une délégation du Parlement européen en mission d’enquête en Grèce sur la situation concernant l’immigration, dans la région d’Evros à la frontière gréco-turque et à Athènes que les lecteurs de Nea say connaissent bien.
Les députés ont visité les centres de détention pour migrants à Fylakio, Feres, Poros, Vena, Amygdaleza et Ellinikon ainsi que le nouveau service chargé des demandes d’asile. Ils ont également visité le site du mur de barbelés en construction dans la région de Kastanies. Ils ont rencontré le ministre de l’Ordre public et de la Protection du Citoyen, le ministre des Affaires Maritimes, le ministre de la Santé, les autorités locales de Orestiada, Alexandroupolis et de Rodopi, des représentants de Frontex, du Bureau européen d’appui en matière d’asile, du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), et des représentants d’ONG (le Conseil grec pour les Réfugiés, Médecins Sans Frontières, KIPOKA (Mouvement des citoyens de la ville d’Athènes), etc.).
Jan Mulder a déclaré : « La gestion des flux migratoires par les autorités grecques s’est considérablement améliorée depuis 2010 mais la situation dans certains centres de détention comme Vena et Ellinikon reste préoccupante (pas de lumière du jour dans les chambres, par exemple) et notre délégation demande leur fermeture immédiate. Par ailleurs, si nous nous félicitons du futur transfert des responsabilités de la police au nouveau service en charge du traitement des demandes d’asile, nous demeurons préoccupés par l’important retard, et nous demandons que ce nouveau service soit opérationnel rapidement pour prendre la relève et traiter le plus rapidement possible tous les dossiers en cours. Nous sommes également préoccupés par des rapports signalant des agressions racistes envers les immigrés. »
Jan Mulder a également ajouté : « Nous comprenons les difficultés rencontrées par les citoyens grecs au quotidien et nous allons continuer à soutenir le pays, notamment par le biais de l’accès aux fonds de l’UE, et à Frontex et au soutien du Bureau européen d’appui en matière d’asile. Le Parlement européen s’est également engagé à encourager la coopération des pays tiers d’origine, en particulier pour que ceux-ci délivrent les documents de voyage nécessaires afin de rapatrier ceux qui ne peuvent pas rester sur le territoire de l’UE. Certains séjours longs et inutiles, dans les centres de détention sont choquants, surtout pour les jeunes qui perdent un temps précieux qui pourrait être mieux utilisé pour leur éducation. »
« Nous ne sommes pas ici pour émettre des critiques, mais plutôt pour observer, mieux comprendre et essayer de formuler des propositions afin de remédier à la situation. Les frontières de la Grèce avec la Turquie sont également des frontières de l’UE, par conséquent, la situation difficile ici constitue un problème européen », a conclu M. Mulder.
Le Conseil JAI des 25 et 26 octobre a une nouvelle fois évoqué le problème grec : elle entendu le ministre grec, la Commission qui a rendu compte de sa visite, Frontex et EASO. Les délégations se sont félicitées des progrès réalisés au cours des derniers mois, qui compte tenu des difficultés financières sont méritoires. Les délégations ont souligné que le momentum ne doit pas être perdu.
A suivre