Viktor Orban a jugé « scandaleux » l’arrêt de la CEDH demandant à la Hongrie de réformer son système de réexamen des peines à perpétuité au nom du respect de droits de l’homme.
La Cour européenne des droits de l’homme a jugé dans son arrêt du 27 mai dernier que la Hongrie avait violé plusieurs lois européennes interdisant les traitements inhumains ou dégradants, en condamnant en 2009 un citoyen hongrois à la réclusion à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle. Le premier ministre a qualifié cet arrêt , non définitif, de « scandaleux » et déclaré que la Hongrie devait le rejeter.
« C’est l’ultime preuve qu’à Bruxelles et à Strasbourg, dans l’Union européenne, les droits des criminels passent avant ceux des victimes et des innocents» a déclaré le premier ministre lors d’un meeting de campagne pour les élections européennes. »Nous devons défendre cette institution de la réclusion à perpétuité, qui est un important moyen de dissuasion pour les criminels et les criminels potentiels » a-t-il fait valoir dans son intervention.
« Il faudrait que la Hongrie réforme son système de réexamen des peines à perpétuité » afin d’examiner, cas par cas, si « le maintien en détention se justifie par des motifs légitimes » et de permettre aux détenus de « prévoir ce qu’il faut faire » pour bénéficier d’une libération, a estimé la CEDH. Actuellement en Hongrie 33 détenus condamnés à lala réclusion à perpétuité ne disposent d’aucun recours pour faire appel de leur sentence.
Henri-Pierre Legros
– Communiqué de presse et texte de l’arrêt (uniquement en anglais) (FR) / (EN)