Un nouveau plan Marshall ? Pas exactement ! certes la Commission s’efforce de donner un nouvel élan pour l’emploi et la croissance en Grèce: la Commission mobilise 35 milliards d’euros sur le budget de l’UE. Mais dans le même temps le président Jean-Claude Juncker rappelle que «La Grèce a d’ores et déjà reçu plus de fonds internationaux que l’Europe n’en a bénéficié dans le cadre du plan Marshall mis en place par les États-Unis au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Nous sommes prêts à aller plus loin encore pour aider la Grèce à rebondir vigoureusement sur le plan économique et donner aux réformes proposées le maximum de chances d’aboutir: ces 35 milliards d’euros peuvent contribuer à faire de la Grèce une destination attrayante pour les investissements et donner espoir à la jeune génération en particulier.
Après plusieurs mois de négociations parfois laborieuses, nous devons maintenant nous tourner vers l’avenir. Ce nouvel élan pour l’emploi et la croissance représente la contribution de la Commission. Je ne doute pas que le Parlement et les États membres rempliront leur rôle pour que nous soyons en mesure de libérer les fonds rapidement.»
Peut-être pourra-t-on parler de « plan Marshall », mais il n’est pas « nouveau ». Les évaluations varient mais certaines estiment que ce serait jusqu’à 10% du PIB qui aurait été transféré à la Grèce.
Deux jours après la conclusion d’un accord ouvrant la voie à l’adoption d’un nouveau programme d’aide à la Grèce, la Commission européenne a présenté des propositions visant à aider la Grèce à optimiser l’utilisation des fonds européens. Comme le sommet de la zone euro des 12 et 13 juillet l’en a chargée, cela va lui permettre de mobiliser plus de 35 milliards d’euros d’ici à 2020 afin de soutenir l’économie grecque, sous réserve que les conditions prévues par le sommet de la zone euro soient remplies.
Les mesures en faveur de l’emploi et de la croissance en Grèce sont destinées à accompagner l’ensemble des réformes qui pourraient faire partie d’un programme au titre du mécanisme européen de stabilité, qui sera négocié dans les semaines à venir entre la Grèce et ses partenaires internationaux. Ces deux éléments – les réformes et la mobilisation de fonds en faveur de l’investissement et de la cohésion – sont des conditions préalables essentielles pour relancer l’emploi et la croissance en Grèce et ramener le pays sur la voie de la prospérité. Les mesures en faveur de l’emploi et de la croissance favoriseront les investissements dans les ressources humaines et les entreprises en Grèce. Elles s’inscrivent dans le droit fil de l’aide que la Commission a déjà apportée à la Grèce tout au long de la crise sous la forme tant d’un soutien financier que d’une assistance technique.La Grèce bénéficie déjà d’un traitement préférentiel: les programmes grecs financés par des fonds de l’UE sur la période 2007-2013 ont déjà bénéficié d’une contribution plus élevée de l’UE. En raison du relèvement de 10 points de pourcentage du plafond du cofinancement de l’UE jusqu’à la mi-2016, le montant de cofinancement de la Grèce est moins élevé que celui de nombreux autres pays. Dans de nombreux cas, cela signifie que l’UE paie 95 % du coût total des investissements pour la période de financement 2007-2013 (au lieu du plafond de 85 % normalement applicable).De plus, en ce qui concerne la politique de cohésion, pour autant que toutes les conditions soient remplies, les autorités grecques peuvent toujours se voir rembourser les dépenses admissibles engagées dans le cadre des programmes 2007-2013 jusqu’au plafond réglementaire de 95 %. Les objectifs sont de veiller à ce que l’ensemble des crédits disponibles au titre de la période de programmation 2007-2013 soient utilisés avant leur expiration à la fin de cette année, et d’aider le pays à répondre aux exigences pour avoir accès à la totalité des fonds de l’UE dont il peut bénéficier sur la période 2014-2020.
La Grèce va également continuer à bénéficier du soutien technique à l’élaboration et à la mise en œuvre de réformes fourni par le nouveau service d’appui à la réforme structurelle de la Commission européenne qui a débuté ses activités le 1er juillet et peut s’appuyer sur l’expérience précieuse de la task force pour la Grèce et d’autres formes d’assistance techniques fournies par les États membres.
Extraits du Tableau de financement :immigration, asile, affaires intérieures, citoyenneté européenne ne sont pas oubliées
Retenons en millions d’euros :
Erasmus pour tous 50,2
Changement social et innovation sociale 1,4
Fonds asile et immigration et fonds pour la sécurité intérieure 28,2
Europe pour les citoyens 0,5
Droits et citoyenneté, Justice 0,9
Pour en savoir plus :
-. Un nouvel élan pour l’emploi et la croissance en Grèce.pdf COM(2015 400 final (EN) http://europa.eu/rapid/press-release_IP-15-5373_en.htm
-. Financement de UE 2007 2013.pdf(FR) http://europa.eu/rapid/press-release_IP-15-5373_fr.htm
– .Financement de UE 2014 2020.pdf (FR) http://europa.eu/rapid/press-release_IP-15-5373_fr.htm
-. Communiqué de Presse (FR) http://europa.eu/rapid/press-release_IP-15-5373_fr.htm(EN) http://europa.eu/rapid/press-release_IP-15-5373_en.htm
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