Chaque disparition est une tragédie qui laisse les familles désemparées et impuissantes, faisant face avec beaucoup de difficultés, toujours dans une détresse profonde. L’ampleur des disparitions ne cesse de croître. Les chiffres donnent le vertige : par exemple en France 50 000 enregistrements par an, 5 enfants par heure, 11 771 enquêtes encore ouvertes. Certes un tiers des enfants disparus sont retrouvés dans les jours qui suivent, un tiers dans les trois mois et le dernier tiers parfois plusieurs années plus tard, mais il convient de ne pas relativiser : il s’agit d’un phénomène complexe qui recouvre plusieurs aspects, fugues, enlèvements mais aussi maltraitance ,trafics en tout genre, mendicité et prostitution .
Chaque année, le 25 mai , journée internationale des enfants disparus, est l’occasion d’appeler au renforcement de la coopération en Europe, autour du numéro d’urgence le 16 000 instauré au niveau européen en 2007. Ce numéro d’appel reste encore trop mal connu des familles mais aussi de la police et de la gendarmerie. Et les divers outils mis en place au niveau européen sont sous-employés et mal utilisés. L’an dernier et en France, le 116 000 a reçu 1208 appels.
Les associations, mal connues et sans moyens, jouent un rôle important en proposant aux familles un accompagnement psychologique, juridique, dès les premiers moments de la disparition (cf. Pour en savoir plus : le portail des associations)
L’UE a investi des sommes non négligeables en actions de sensibilisation et de coordination des actions de recherche et de lutte. Le système d’information Schengen contrôle chaque mineur aux frontières en se référant au fichier européen des personnes disparues. La Commission, en proposant récemment de renforcer l’efficacité opérationnelle du Système d’Information Schengen (décembre 2016), n’a pas manqué de souligner qu’à l’avenir il protégera mieux les enfants en permettant aux autorités de publier, en plus des signalements d’enfants disparus, des signalements préventifs d’enfants qui courent un risque élevé d’enlèvement. (cf. Pour en savoir plus)
Henri-Pierre Legros
Pour en savoir plus :
– Le CPE-Enfants disparus est responsable depuis le 1er Mai 2012 du dispositif 116 000 en France , le numéro d’urgence gratuit ou vert 7j/7 et 24h/24 . L’association mandatée par l’État a pour mission d’écouter et soutenir les familles d’enfants disparus. Elle intervient dans le domaine de la prévention et participe à la formation des professionnels. Elle s’inscrit dans le contexte des activités européennes de Missing Chidren Europe : www.116000enfantsdisparus.fr
– Missing Children Europe est la fédération européenne pour les enfants disparus et sexuellement exploités. MCE représente 29 organisations actives dans 24 États membres de l’Union et en Suisse : www.missingchildreneurope.eu
– L’APEV( Aide aux parents d’enfants victimes) est une association nationale de victimes qui regroupe plus de 250 familles dont un enfant a disparu ou a été assassiné. L’APEV est devenu un véritable centre opérationnel d’aide à la recherche d’enfants disparus : campagne d’affichage, avis de recherche, diffusion de photo sur Internet,, clips à la télévision, contacts avec les services enquêteurs ; l’Apev est partenaire de Missing Children Europe: www.apev.org
– Portail des associations http://www.25mai.fr/les-associations.html
– Union de la sécurité :renforcement du système d’information Schengen http://europa.eu/rapid/press-release_IP-16-4402_fr.htm