Le 15 février 2020, le directeur de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a qualifié d’« infodémie » l’emballement médiatique qui accompagne la propagation du nouveau coronavirus.(1) C’est la première fois qu’une crise monopolise à ce point les réseaux sociaux, où les utilisateurs peuvent à la fois consulter des informations et réagir instantanément. Ce n’est pas un phénomène nouveau pour autant. Le phénomène des « fake news » et la désinformation sont devenus le centre de l’intérêt politique depuis 2016. Lors des campagnes électorales de Donald Trump et du « Leave » au référendum pour le Brexit, les publicités ciblées selon les données personnelles des utilisateurs du réseau social Facebook sont accusées d’avoir joué un rôle décisif dans l’issue des scrutins(2). Ces contenus n’étaient pas seulement publicitaires mais divulguaient de fausses informations discréditant des opposants politiques.
Pour éviter ces abus, les élections européennes de 2019 ont été accompagnées de mesures de lutte contre la désinformation.(3) Cependant, qu’elle prenne la forme de fausses informations, de propagande, ou de théories conspirationnistes, la désinformation peut être difficile à identifier. A l’heure où le Président américain Donald Trump recommande sur Twitter d’injecter du désinfectant dans l’organisme des malades du Covid-19 (4), lutter contre la désinformation en temps de pandémie est une question de santé publique. Lorsque la plupart de ces fausses informations proviennent de sources étatiques officielles, les relations diplomatiques avec leurs émetteurs peuvent devenir rapidement délicates. Si les sociétés démocratiques permettent la libre circulation de l’information, elles sont de fait particulièrement fragiles face à la prolifération de fausses nouvelles qui peut entacher la confiance des citoyens dans l’information et ainsi affaiblir la démocratie.
Le Service européen pour l’action extérieure (SEAE), a publié un rapport très controversé en avril dernier(5) pour dénoncer la désinformation et ses auteurs. La Russie et la Chine sont particulièrement pointées du doigt comme étant les émetteurs étatiques principaux des fausses informations disponibles sur internet en Europe. Le SEAE reconnaît en effet que certains acteurs profitent du contexte de crise sanitaire pour des intérêts géopolitiques ainsi que pour remettre en question la crédibilité de l’Union européenne (UE). La présente étude vise à analyser les procédés utilisés par ces deux États à la lumière de leur ambition sur la scène internationale, tout en soulignant les dangers pour l’UE et le multilatéralisme qu’elle défend.
Les techniques de la désinformation russe et chinoise : différents procédés pour différentes ambitions
La Chine et la Russie ont des pratiques très différentes l’une de l’autre lorsqu’il est question de nuire à la circulation de l’information. A l’heure de la pandémie de Covid-19, la Russie préfère la prolifération de fausses nouvelles controversées sur les réseaux sociaux, tandis que la Chine exploite l’ensemble de ses moyens diplomatiques pour réécrire l’émergence du virus et son rôle depuis la fin de l’année 2019. Les deux pays ont bénéficié de l’évolution rapide des outils numériques pour influencer la société européenne et la pandémie a été l’occasion rêvée pour les deux puissances de déployer ces nouveaux moyens.
L’ancien Premier ministre australien Malcolm Turnbull, qui a lui-même dénoncé à plusieurs reprises l’influence chinoise sur son gouvernement (6), a mis en lumière une analyse des processus de désinformation par des acteurs étatiques malveillants. Les « 3C » désignent en anglais covert, coercive corrupting, littéralement « la corruption coercitive cachée », et se manifestent par la manipulation de l’opinion publique en introduisant des fausses informations, dans le but de susciter des débats publics stériles. Cette manipulation mène au discrédit du système politique et électoral, et à l’influence des développements politiques. Ces techniques de manipulation politique vont évidemment à l’encontre de l’intégrité de l’information, un des piliers d’une démocratie aux citoyens éclairés.
Pendant la pandémie, des médias russes tels que Sputnik et RT ont publié des messages commandités par le gouvernement via des bots ou des trolls. Des attaques en lignes sont lancées par des agences, telle que l’Internet Research Agency, financée par Evgueni Prigozhin, oligarque proche de Vladimir Poutine(7). Ces structures sont chargées de mettre en ligne via des publications ou commentaires des fausses informations en grande quantité, qui sont ensuite amplifiées sur les réseaux sociaux(8). Par exemple, ces fausses informations d’origine russe s’étaient déjà manifestées en Allemagne à l’occasion d’une affaire criminelle qui avait créé l’émotion. Le but était de faire basculer l’opinion publique en défaveur de l’intégration européenne, en ce que celle-ci permettait à des réfugiés d’entrer sur le continent et d’y commettre des agressions. Ces procédés de manipulation sont alors évidemment un danger pour la démocratie car ils remettent en question la confiance des citoyens dans leur système politique, souvent en période électorale. Depuis le début de l’année 2020, ces « usines à trolls » russes ont été signalées comme étant la source de nombreuses fausses informations à destination des pays européens, comme la dislocation imminente de l’UE (9)ou le fait que le lavage des mains serait inutile pour lutter contre la propagation du virus. On a pu voir sur les réseaux sociaux des vidéos montrant le remplacement du drapeau européen au profit du drapeau russe et l’hymne national chinois scandé sur les balcons italiens.(10)
La Chine, suivant une stratégie différente, veut s’assurer de véhiculer une image positive et de maintenir une réputation intacte auprès de ses partenaires européens. Elle noue des partenariats bilatéraux avec les pays européens, alors même que les institutions prennent du recul (11). Contrairement à la Russie, la République Populaire n’a pas intérêt à envoyer massivement des fausses informations pour détourner l’attention de l’opinion publique. Elle préfère des manœuvres de séduction ou de menace selon les circonstances. En effet, la censure de l’information et le chantage économique auprès d’interlocuteurs qui ont besoin de sa capacité de production dans les échanges économiques sont utiles pour tourner l’information à son avantage.
L’arme décisive du Parti communiste chinois en ce sens est le « United Front Work Department »(12). Cet organe officiel guide un réseau d’associations civiles et commerciales, groupes d’étudiants, médias et institutions publiques en tous genres pour influencer l’opinion de la diaspora chinoise dispersée autour du monde. Ce réseau noue des partenariats avec des personnalités de notoriété publique dans les pays étrangers, tels que l’ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin.(13) Pendant la pandémie, les médias nationaux chinois ont diffusé différentes histoires d’émergence du virus, sans apporter de preuves scientifiques.(14) Ils ont également mis en scène un rôle de sauveur des pays européens pendant la pandémie. Si la Chine adopte cette stratégie de discours officiel, c’est qu’elle en a les moyens humains et financiers. Bénéficiaire de la plus grande diplomatie au monde, en termes de personnel et d’ambassades (15), ce réseau est destiné tant à faire rayonner la réputation de Pékin que de s’assurer de la sauvegarde de ses intérêts.
L’UE vulnérable face à la vague de désinformation russe et chinoise pendant la pandémie de Covid-19
Si la Russie et la Chine utilisent des techniques différentes pour influencer l’information à l’extérieur de leur territoire, elles le font dans des buts similaires : bloquer la cohésion et la cohérence des régimes démocratiques. Moscou aimerait créer une confusion, et Pékin tente de contrôler l’image renvoyée par son gouvernement. Les deux pays exploitent la liberté d’expression démocratique, un des fondements de l’UE, pour asseoir leur influence. La désinformation est incontestablement une stratégie politique de déstabilisation et de fragilisation des régimes.
Dans un rapport très controversé du 1er avril 2020, le SEAE établit que l’UE est une cible importante de désinformation initiée par Moscou et Pékin (16) et que cette manipulation a pour but de nuire à sa cohésion et celle de ses partenaires(17). Sur les réseaux sociaux, les discours qui promeuvent le rôle glorieux de la Russie ou de la Chine pendant la pandémie affluent, et sont très présents sur les serveurs italiens, espagnols et grecs entres autres.(18) Ces pratiques profitent du contexte actuel pour tenter de décrédibiliser l’action européenne sur le long terme, ce qui pourrait avoir des conséquences sérieuses sur la force et la capacité de résilience de l’UE.
Fondement démocratique, l’égalité dans l’accès à l’information est mise en danger par la divulgation d’intox. La Direction générales des politiques internes de l’Union du Parlement européen a tenté de cerner les solutions possibles pour enrayer la désinformation au sein de l’UE(19). L’autorégulation est privilégiée aujourd’hui, de peur que la mise en place de règles strictes n’endommage la liberté d’expression et ne mène à la censure. Un contrôle qualifié de « soft » ou de « smart » est préféré, avec la mise en place d’un code de bonne conduite en 2018, que l’UE incite les entreprises digitales à adopter. La task force « East StratCom » dirigée par Josep Borell, a été mise en place par le SEAE afin de démanteler les messages pro-Kremlin et les distributeurs de fausses informations.(20) De même, le site EUvs.Disinfo a été créé afin de répertorier toutes ces intox.
Dans le contexte de la crise sanitaire, la Chine et la Russie ont tenté de saper la capacité de réaction de l’UE. Les pratiques préexistantes de fausses informations se multiplient, si bien que les outils habituels de lutte mis en place par le SEAE ne sont pas suffisants. Les autorités de santé peinent à garder la confiance de leurs citoyens tandis que d’importants conseils de remèdes au Covid-19 et de théories complotistes sont diffusés sur internet. Selon le chercheur de la Fondation pour la Recherche scientifique R. Zbienen,(21) les médias sociaux amplifient de manière dramatique la psychose qui accompagnerait habituellement la propagation d’un virus. Ils deviennent alors le vecteur principal de désinformation permanente qui nourrit à la fois division et stigmatisation. Les contre-mesures pour ce genre de phénomène sont aujourd’hui très limitées dans le contexte particulier que nous traversons. Les effets de panique globale, rendus évidents par les ruées vers les supermarchés et les craintes de pénurie, contribuent à un climat anxiogène dont la caisse de résonance principale sont les réseaux sociaux. Les réactions politiques qui en découlent sont donc irréfléchies et sujettes aux déviances populistes, comme les réactions controversées du Président américain Donald Trump des dernières semaines.
L’angoisse générée par le confinement d’une grande partie de la population mondiale et par l’arrêt presque total des activités économiques s’est manifestée sur les canaux d’expression que représentent les réseaux sociaux. Selon le sociologue S. Tchakhotine(22), la puissance d’une information est proportionnelle à l’état d’affaiblissement de l’esprit critique du public. Ce serait, par conséquent, la vulnérabilité des utilisateurs d’internet qui aurait permis la circulation d’un flot si important de fausses informations, au détriment de l’analyse rationnelle et de l’esprit critique. Dans un communiqué du 31 mars dernier(23), la Présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a manifesté son inquiétude face à la situation en déclarant que la « désinformation peut tuer ». L’UE a suivi cette position en renforçant les campagnes de communication sur les bons gestes sanitaires et les consignes officielles pour se protéger.
Même si les régimes démocratiques tirent leur force de leur transparence et de la liberté de la presse et de l’information qui sont des véritables remparts contre la propagande internationale, ils sont extrêmement fragilisés en temps de crise. Une situation tendue comme la pandémie de Covid-19 est une aubaine pour les techniques de déstabilisation. Les acteurs privés tentent de lutter contre la prolifération de fausses informations, mais souvent leurs dispositifs ne sont pas assez ambitieux devant l’ampleur du phénomène. Les responsables de Facebook tentent de mettre en place une plus grande transparence de l’information, mais se heurtent aux limites techniques des algorithmes dans leur capacité à trier l’information et à identifier les sources fictives. Les réseaux sociaux laissent beaucoup de place à des faux profils, créés par des agences russes et chinoises qui publient des informations inexactes, qui sont ensuite partagées en grand nombre par les utilisateurs.
Le danger de la désinformation pour le multilatéralisme
La manipulation de l’information par des partenaires de l’UE pose un sérieux problème à la politique extérieure européenne et à la posture diplomatique qu’il convient d’adopter envers ces pays. La position de l’UE est délicate du fait que les officiels chinois et russes continuent de nier ces accusations. L’objectif est de ne pas céder à la provocation et de maintenir les relations habituelles pour sauvegarder les intérêts européens, tout en condamnant fortement ces pratiques et en trouvant des moyens de limiter leurs effets.
L’enjeu est également sécuritaire : la désinformation nuit à la stabilité internationale et favorise la résurgence de tensions. La communication entre les pays devient plus difficile et facilite l’apparition de conflits directs ou indirects. La Russie et la Chine risquent de compromettre la gestion internationale de la pandémie et de nuire à la cohésion des sociétés et à la stabilité internationale. Le multilatéralisme fonctionne sur la base de la volonté des différents États de discuter et de contribuer aux relations internationales. Dans cette logique, l’acharnement de Pékin à maîtriser les discours portés à son encontre ou menacer de représailles rend plus difficile la pratique de relations multilatéralistes. Les discussions concernant la « bataille des discours »(24) pendant la pandémie, rencontrent une véritable impasse dans le dialogue entretenu entre l’UE et la Chine, tandis que la Russie fait la sourde oreille. (25)
Par conséquent, les tensions internationales s’exacerbent, dans un contexte déjà difficile. La guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis et la difficulté de l’UE à se placer au sein de ce bras de fer sont des facteurs importants d’instabilité. La Russie tente de déstabiliser les démocraties libérales afin de faciliter l’émergence du populisme, et la Chine utilise son personnel diplomatique pour imposer son discours ou menacer de l’arrêt total des transactions économiques. Le combat contre la Chine prend ainsi également une dimension économique : la Commission européenne a publié le 17 juin 2020 un Livre blanc sur les subventions étrangères afin de contrôler les investissements directs étrangers et créer un mécanisme de coopération entre les États membres. En arrière-plan évidemment, l’inquiétude de la dépendance aux investissements chinois dans des secteurs clés motive cette position. L’objectif est de libérer l’UE de cette dépendance, pour ne plus subir les menaces économiques chinoises qui servent d’argument à toute discussion politique.
Cependant, il ne suffira pas de limiter la dépendance économique européenne vis-à-vis de la Chine pour ne plus subir de revers politique. Le contrôle de l’information sur la scène internationale voulu par Pékin a des ambitions sur le long terme, en particulier concernant le continent européen. Toutes les sources médiatiques officielles de Chine (Global Times, Xinhua, People’s Daily et China Daily) ont plusieurs millions d’abonnés sur les réseaux sociaux occidentaux. Leurs articles, relayant des fausses informations et la propagande du Parti unique, sont partagés en nombre considérable par les utilisateurs européens. Ces organes publient régulièrement des déclarations selon lesquelles l’origine du virus serait américaine et prétendent assister à l’effondrement du monde occidental tandis que le régime autoritaire chinois parvient à maîtriser la crise.
La campagne de désinformation chinoise inquiète et devient un thème politique à part entière. Il fut abordé lors du G7(26), et au niveau européen. Aussi, les eurodéputés ont saisi Charles Michel, en sa qualité de de Président du Conseil européen, et Ursula von der Leyen, afin de solliciter une réaction plus ferme vis-à-vis des pratiques de désinformation extérieures.
Conclusion : de la nécessité de repenser les relations internationales avec des nouveaux moyens d’expression
Il est primordial pour les pays européens de reprendre la main dans la bataille des récits, comme le demandait Josep Borell en mars dernier.(27) L’offensive diplomatique chinoise que je soulignais il y a quelques mois est impudente et ne devrait pas porter des fruits bénéfiques à Pékin(28). Les pays européens doivent communiquer sur des efforts communs, afin d’enrayer une désinformation mettant en danger le multilatéralisme. Selon Antoine Bondaz, chercheur à la Fondation pour la Recherche Stratégique(29), il est essentiel de ne pas accepter les extravagances du personnel diplomatique chinois, car confondre discours informel sur les réseaux sociaux et dialogue diplomatique est un glissement dangereux. Les insultes et les diffamations, portées par des membres du corps diplomatique, ne sont pas acceptables.
A l’inverse, la désinformation sur les réseaux sociaux d’agences russes et d’officiels chinois relèverait de la gestion du secteur privé. Les entreprises de haute technologie doivent également prendre leur part de responsabilité. Les capacités d’utilisation des algorithmes pour modérer les contenus des réseaux sociaux se sont révélées particulièrement insuffisantes, voire inefficaces pendant la pandémie. Ces mécanismes avaient pour objectif de rétrograder les informations douteuses, au profit des sources fiables telles que l’OMS, la Croix-Rouge ou les gouvernements. Une nouvelle stratégie doit être mise en place afin de responsabiliser les plateformes de contenus sur les informations relayées.
Globalement, l’ensemble des mesures prises contre « l’infomédie » connaissent une efficacité modérée. Les potentialités des réseaux sociaux à compromettre la sécurité inquiètent les pouvoirs publics. Depuis les années 2010, il est possible de voir le rôle croissant des médias sociaux dans les crises sociales et politiques, ainsi que leur internationalisation. Les risques stratégiques de ce phénomène sont alors énormes, et les gouvernements ont tendance à les sous-estimer. Les réseaux sociaux, où l’on trouve les manifestations de désinformation les plus courantes, cristallisent les tensions internationales et pourrait vraiment affaiblir l’UE et de manière plus générale, le multilatéralisme.(30) Par exemple, le ministre de l’intérieur du Bahreïn a dénoncé, par un tweet, l’agression biologique de l’Iran pour désigner la pandémie de Covid-19.
Selon R. Zbienen, il faudrait penser une géopolitique 2.0 : dépasser les explications conjoncturelles de pandémie mondiale et d’effets de masse. Il faut reconnaître et étudier les possibilités de déstabilisation des réseaux sociaux, en particulier sur les régimes démocratiques qui semblent plus fragiles à ces manœuvres. Il est inévitable de constater que les réseaux sociaux seront déterminants dans la géopolitique contemporaine et nécessitent qu’on s’y intéresse davantage dès à présent. Depuis Sun Tzu, il est accepté que l’information joue un rôle primordial dans la gestion d’une guerre et, de fait, dans la gestion de crise. Les réseaux sociaux représentent une forme avancée de canal d’information, où les utilisateurs créent le contenu en partageant et contribuant à son élaboration. Ces nouveaux médias ont déjà un rôle géopolitique très important. Véritables « caisses de résonance », ils entraînent des conséquences sur la perception de la crise, sa gestion politique et son issue. C’est pourquoi il faut les étudier comme un nouveau champ de confrontation.
Mathilde MARCEL
1« […] Nous ne combattons pas seulement une épidémie ; nous luttons aussi contre une infodémie ». Organisation mondiale de la santé, conférence de presse du 15 février 2020. [URL : https://www.who.int/news-room/events/detail/2020/06/30/default-calendar/1st-who-infodemiology-conference].
2 “The Cambridge Analytica Files”, The Guardian. [URL: https://www.theguardian.com/news/series/cambridge-analytica-files].
3 « Lutte de l’UE contre les fausses informations et l’ingérence électorale étrangère », Communiqué de presse du Parlement européen, le 10 octobre 2019. [URL : https://www.europarl.europa.eu/news/fr/press-room/20191007IPR63550/lutte-de-l-ue-contre-la-desinformation-et-l-ingerence-electorale-etrangere].
4 “Coronavirus: Outcry after Trump suggests injecting disinfectant as treatment”, BBC US & Canada, le 24 avril 2020. [URL : https://www.bbc.com/news/world-us-canada-52407177].
5 Mathilde MARCEL. « Le dossier ‘Chine’ : une épine dans le pied de la politique extérieure européenne », Eu Logos Athéna, le 10 juin 2020. [URL : https://www.eu-logos.org/2020/06/10/le-dossier-chine-une-epine-dans-le-pied-de-la-politique-exterieure-europeenne/].
6 Christopher KNAUS & Tom PHILLIPS. “Turnbull says Australia will ‘stand up’ to China as foreign influence row heats up”, The Guardian, le 9 décembre 2017. [URL: https://www.theguardian.com/australia-news/2017/dec/09/china-says-turnbulls-remarks-have-poisoned-the-atmosphere-of-relations].
7 Marc NEXON, « Russie : l’usine à trolls’ tourne à plein régime », Le Point, le 18 février 2020. [URL : https://www.lepoint.fr/monde/russie-l-usine-de-trolls-tourne-a-plein-regime-18-02-2020-2363138_24.php#xtmc=nexon-trolls-saint-petersbourg&xtnp=1&xtcr=1].
8 Heather A. CONLEY, Rachel ELLEHUUS, Timothy KOSTELANCIK, Jeffrey MANKOFF, Cyrus NEWLIN, Amy SEARIGHT, & Devin STEWART. “Countering Russian & Chinese influence activities” Center for Strategic and International Studies. [URL : https://www.csis.org/features/countering-russian-chinese-influence-activities].
9 Yvonne GANGLOFF. « Coronavirus : la Russie à la tête d’une campagne de désinformation en ligne ? », Siècle Digital, le 15 avril 2020. [URL : https://siecledigital.fr/2020/04/15/coronavirus-la-russie-a-la-tete-dune-campagne-de-desinformation-en-ligne/].
10 Francesca MARIN. « Why, we, Italians, are angry with China – and want ‘war damages’ », The Quint, 27 mars 2020. [URL : https://www.thequint.com/voices/blogs/coronavirus-pandemic-italy-china-propaganda-media-chinese-strategy-beijing-cpec-bri].
11 Flora RENCZ. « The EU’s Emerging Toolbox to Level the Playing Field with China », China Observers, le 1er juillet 2020. [URL: https://chinaobservers.eu/the-eus-emerging-toolbox-to-level-the-playing-field-with-china/?fbclid=IwAR18xoc7pbGmCyQm_oDwBpz_BSQmaqOJr7mTiCGPxbJvKAyjyLva_RPsQPU].
12 Opere citato, note 8.
13 Pascal BONIFACE. « A propos de ‘’Chine : le grand paradoxe’’ de Jean-Pierre Raffarin », L’édito du Directeur, Institut de Relations Internationales et Stratégiques, le 18 décembre 2019. [URL : https://www.iris-france.org/143010-a-propos-de-chine-le-grand-paradoxe-de-jean-pierre-raffarin/].
14 Voir par exemple l’éditorial du Global Times « It’s US that fears probe on virus origin », Global Times, le 18 mai 2020. [URL : https://www.globaltimes.cn/content/1188739.shtml].
15 « La Chine possède désormais le plus grand réseau diplomatique du monde », L’Opinion, le 27 novembre 2019. [URL : https://www.lopinion.fr/edition/international/chine-possede-desormais-plus-grand-reseau-diplomatique-monde-204351].
16 Service européen pour l’action extérieure, « EEAS SPECIAL REPORT UPDATE: SHORT ASSESSMENT OF NARRATIVES AND DISINFORMATION AROUND THE COVID-19 PANDEMIC (UPDATE 23 APRIL – 18 MAY) », EUvs.Disinfo, le 20 mai 2020. [URL: https://euvsdisinfo.eu/eeas-special-report-update-short-assessment-of-narratives-and-disinformation-around-the-covid19-pandemic-updated-23-april-18-may/].
17 Mark SCOTT. « Russia and China push ‘fake news’ on coronavirus crisis, report claims », Politico, le 1er avril 2020. [URL: https://www.politico.com/news/2020/04/01/russia-china-fake-news-158739].
18 Idem.
19 Etude de la Direction générale des politiques internes, « Societal costs of “fake news” in the Digital Single Market », décembre 2018.
[URL :https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/STUD/2018/626087/IPOL_STU(2018)626087_EN.pdf].
20 Op. cit., note 17.
21 Randal ZBIENEN. « Coronavirus et réseaux sociaux : premières réflexions stratégiques sur une « infodémie » », Fondation pour la Recherche stratégique, Note n.34/20, le 6 mai 2020.
[URL : https://www.frstrategie.org/sites/default/files/documents/publications/notes/2020/202034.pdf].
22 Serge TCHAKHOTINE, Le viol des foules par la propagande politique, Gallimard, Paris, 1959 (édition originale en 1939).
23 Message de la Présidente de la Commission européenne Ursula VON DER LEYEN sur la désinformation à l’occasion de la crise du coronavirus en date du 31 mars 2020
[URL : https://audiovisual.ec.europa.eu/en/topnews/M-004629].
24 Josep BORELL. « The Coronavirus pandemic and the new world it is creating », 23 mars 2020. [URL : https://eeas.europa.eu/headquarters/headquarters-homepage/76379/coronavirus-pandemic-and-new-world-it-creating_en].
25 Op. cit., note 9.
26 “G7 countries allege Chinese ‘disinformation campaign’ on coronavirus: Pompeo”, Agence France Presse sur Youtube, le 25 mars 2020. [URL: https://www.youtube.com/watch?v=t_gfi-0hKyY].
27 Op. cit., note 24.
28 Op. cit., note 5.
29 Propos rapportés dans l’interview d’Antoine BONDAZ, « Mensonges, désinformation et insultes : quand une lettre de l’Ambassade de Chine en France dévoile le jeu politique de Pékin », le 14 avril 2020. [URL : https://www.atlantico.fr/decryptage/3588804/mensonges-desinformation-et-insultes–quand-une-lettre-de-l-ambassade-de-chine-en-france-devoile-le-jeu-politique-de-pekin-antoine-bondaz-].
30 Jean-Pierre STROOBANTS, « Coronavirus : la pandémie, arme de désinformation massive contre l’Europe », Le Monde, 3 avril 2020
31 « Bahrain Accuses Iran of ‘Biological Aggression’ over COVID-2019 », Al Jazeera, 12 mars 2020, [URL : https://www.aljazeera.com/news/2020/03/bahrain-accuses-iran-biological-aggression-covid-2019-200312165334964.html].
32 Op. cit., note 21.
33 Id.