Un ressort est cassé entre la Suisse et l’Union. L’Union européenne ne remettra jamais en question la libre circulation des personnes. Comment contourner ce vote
« Il faut définir la meilleur manière de poursuivre maintenant (…) une formule acceptable politique ment et économiquement par les deux parties» a déclaré le président de la Confédération ,Didier Burkhalter, mais comment ? La Suisse n’a sans doute pas mesuré l’ampleur de l’onde de choc provoquée au sein de l’Union européenne (UE) par le oui à l’initiative de l’UDC. Peut-être a-t-elle-même caressé l’idée que les Européens allaient tirer des leçons de ce vote en questionnant à leur tour le bien-fondé de la libre circulation des personnes. Nombreux sont ceux qui, au sein de l’UE, ont cultivé et continueront à cultiver de telles perspectives : populistes de tout acabit, mais aussi des partis de gouvernement : les droites en France comme au Royaume-Uni, souvent moins par conviction que par opportunisme électoral. Erreur ! Il s’agit là de l’un des principes fondateurs de l’UE. Il est intouchable, quasi sacré. A ce jour, par exemple les attaques contre Schengen ont fait long feu. Même chose concernant David Cameron qui devra renoncer à son ambition de jeter à bas la libre circulation, ou quitter l’Union. Comme l’a fait remarquer Viviane Reding : c’est un tout, pas un fromage de gruyère, c’est-à-dire avec des trous ! (suite…)