Le conflit couvait depuis longtemps, il entre dans sa phase aigue : l’issue est incertaine. La situation du Royaume-Uni de plus en plus inconfortable comme vis-à-vis de l’Euro. Situation décrite avec humour par l’éditorialiste de la RTBF, Anne Blanpain : ils revendiquent une place à la table d’un club dont ils refusent de faire partie, nous dit-elle. « Je déteste le tricot, mais j’exige d’être invitée à toutes les réunions du club de tricot de la RTBF! j’exige de pouvoir donner mon avis sur la qualité de la laine qu’ils utilisent et j’exige de participer aux votes sur les couleurs mises à l’honneur. Après tout on ne sait jamais, peut-être qu’un jour la RTBF nous imposera des uniformes tricotés par ce club, il est donc logique que j’aille donner mon avis, même si, je le répète, je n’ai pas l’intention de me mettre au tricot » et David Cameron de répéter à chaque sommet, mille fois, que jamais au grand jamais, il n’entraînera son pays dans cette galère. On sent ceux qui ne veulent pas de l’Euro inquiets de voir les 17 aller de l’avant, créer une union plus politique, ce qui serait une grave hérésie pour les britanniques : ils ne veulent pas s’impliquer davantage dans l’Union mais ils ne veulent pas que les autres choisissent cette voie. Cette stratégie est-elle tenable à long terme ? C’est peu vraisemblable et cela d’autant moins qu’elle s’applique à tout et pas seulement à l’euro, dernière en date de cette allergie, la législation sociale européenne. Dans une tribune publiée dans l’hebdo The Observer, Nick Clegg, le vice-premier ministre, décrit le dilemme : « être marginalisé ou se retirer volontairement, serait un suicide économique ». (suite…)