Flux migratoires, réfugiés, France, Italie, Schengen autour et alentours : les réactions.
L’élément déclencheur, la lettre de Silvio Berlusconi et Nicolas Sarkozy au président Barroso et la réponse de ce dernier aux « frères ennemis ». Un débat confus, sans aucun doute. Inutile ? certainement pas mais l’épaisseur des méfiances n’a pas rendu intelligible un débat digne d’un meilleur sort. A-t-on fait des progrès d’une nature quelconque depuis le pacte européen pour l’immigration et l’asile ? Peu probable. Comme toujours à l’origine une médiatisation excessive, pervertie par des enjeux politiques purement nationaux. On a pu lire dans le journal « le Monde » en un grand titre racoleur en première page: « le retour des frontières en Europe divise l’Union » comme si l’enjeu était le retour à 1958. Bien entendu le contenu de l’article repris dans les pages intérieures était d’un tout autre ton. L’opinion publique une fois de plus a été abusée et la dramatisation extrême a tronqué les trois quarts de ce que la Commission avait « proposé », proposé disait le plus souvent la presse alors qu’aucune proposition n’a été mise sur la table, s’agissant d’une communication sur un sujet annoncé de longues date et qui va se poursuivre bien au-delà du mois de mai où les ministres débattront et du mois de juin où les chefs d’Etat et de gouvernement réunies en Conseil européen donneront les orientations avant que la Commission ne fassent ses propositions. (suite…)