La réunion, boudée par les ministres de la plupart des pays européens, s’est limitée à des débats d’experts. Elle n’a débouché que sur un engagement vague de « donner une impulsion pour parvenir à des améliorations substantielles dans l’intégration sociale et économique de la communauté rom ». Pourtant, tous les intervenants ont été d’accord pour dresser un bilan décevant de l’action publique européenne depuis le premier sommet, en septembre 2008, qui avait adopté une « plate-forme européenne pour l’inclusion des Roms ». Le plan d’action communautaire, réclamé en janvier 2008 par le Parlement européen, n’a guère amélioré l’accès des Roms au logement, à l’éducation, à la santé et à l’emploi. Au contraire, cette minorité apparaît davantage discriminée, voire persécutée dans certaines régions, depuis le début de la crise économique. Même la vice-présidente de la Commission européenne, Viviane Reding, a dû l’admettre : « En dépit de nos efforts, la situation des Roms semble s’être détériorée », a-t-elle déclaré.