Le mandat d'arrêt européen (ci-après MAE) a été instauré par la décision cadre de 2002[2] et vient remplacer le mécanisme traditionnel qu'est l'extradition. Cette procédure intervient en réponse au contexte mouvementé des années 2000 et notamment fait suite aux attentats du 11 septembre 2001 appelés ‘’ World Trade Center ‘’. Le MAE se déroule de la manière suivante : un État d'émission va engager un mandat à destination d'un autre État dit État d'exécution. Ceci, dans le but de se voir transférer un individu accusé d'infractions sur son territoire.
Cette procédure est désormais automatique et va donc se baser sur le principe de la confiance mutuelle : l’État qui remet l'individu ne va pas vérifier si l’État qui reçoit ce dernier respecte le droit et les valeurs de l'Union. En effet, le respect des valeurs de l'Union est une condition préalable à l'adhésion à l'Union européenne[3]. Malgré tout, en raison du contexte actuel au sein de l'Union européenne (UE) et des défaillances systémiques dans certains États membres, notamment via les violations des valeurs de l'Union par la Pologne et la Hongrie, des limites persistent. La Cour de Justice de l'Union européenne (ci-après CJUE) va donc contrôler la pertinence et l'exécution de cette procédure dans ce cas là.