Interview – Ralph Genetzke from ICMPD (Part I)
Migration has turned into a huge issue for the European Union and its Member States in the past decade and became a crucial consideration in EU foreign and security policy.…
Eu Mundus
Migration has turned into a huge issue for the European Union and its Member States in the past decade and became a crucial consideration in EU foreign and security policy.…
21 ans après les Accords de Dayton et 17 ans après la guerre Kosovo-Serbie, les Balkans occidentaux demeurent dans une situation difficile et incertaine.
En dépit de cette situation, 13 ans après le Sommet de Thessalonique, les résultats sont là: adhésion de la Croatie, ouverture des négociations avec le Monténégro et la Serbie, progrès en Albanie, dialogue Kosovo-Serbie. Pour autant, les promesses de l’UE n’ont produit que des effets lents et limités, ce qui affecte sa crédibilité.
Cette crédibilité a été plus grande il y a quelques années, avec la ‘nouvelle approche’, le soutien à la justice transitionnelle, au retour des réfugiés, à la réconciliation et au dialogue Kosovo-Serbie. Elle s’est érodé face, entre autres, aux dernières décisions du TPIY, au retour du nationalisme, à la persistance de la corruption et surtout à la situation économique. Les moyens de l’UE sont-ils à la hauteur de ses ambitions et des défis et risques dans les Balkans occidentaux ?
Les constats ci-dessus peuvent sembler sévères et par trop pessimistes. Ils sont pourtant aussi le reflet de l’analyse des meilleurs Think tanks des Balkans, voire de certains politiciens en privé. Les suggestions suivantes, très réalistes pour la plupart, ont été formulées avec ces Think tanks:
Ø Etat de droit: pourquoi limiter la ‘nouvelle approche’ aux pays en négociation d’adhésion? La Commission devrait demander à tous les pays de préparer leurs Plan d’actions pour les chapitres 23-24, forçant ainsi à des réformes concrètes. Aucune décision du Conseil n’est nécessaire et ce serait, au contraire, bienvenu;
Ø Priorités de l’aide: l’assistance technique et financière du programme IPA couvre, à juste titre, de nombreux domaines, hormis l’éducation et la santé, plutôt laissées aux prêts de la Banque mondiale. Un co-financement par IPA montrerait aux citoyens que l’UE est attachée à leurs besoins immédiats et renforcerait sa crédibilité. L’éducation est considérée par tous les Think tanks comme une priorité, y compris avec un vaste programme de formation dans l’UE;
Ø Volume de l’aide: il n’est pas à la hauteur des besoins et des ambitions de l’UE. Il reste inférieur à ce que l’Europe centrale a reçu avant 2004, alors que les Balkans ont connu deux guerres récentes. L’agenda ‘connectivité’ (transports, énergie) du Processus de Berlin est bienvenu mais son financement repose largement sur des prêts que l’état des finances publiques des Balkans ne permet pas d’obtenir sur une grande échelle.
C’est un ‘plan Marshall’ que l’UE devrait engager avec, en contrepartie, moins de fonds structurels suite à l’adhésion. D’où une neutralité financière pour l’UE sur le long terme. Sinon, ce sont la Chine et la Russie qui vont saisir l’opportunité de contrôler des infrastructures stratégiques. De plus, les citoyens comprennent mal que la Grèce soit soutenue par milliards alors que leur situation demeure. D’autant qu’ils font face à l’émigration sur la ‘route des Balkans’. Et les mieux informés s’étonnent que la Turquie reçoive près de 50% de l’aide budgétaire totale de l’UE aux pays de l’élargissement!
Ø Questions bilatérales: elles sont nombreuses et créent un climat délétère favorisant le nationalisme et retardant la réconciliation. L’UE devrait s’engager pour aider à les résoudre, à l’instar du dialogue Kosovo-Serbie qu’elle facilite. Elle s’y est refusée jusqu’alors, s’en remettant à l’engagement des pays de résoudre leurs différends par le dialogue. Mais faute de le faire, le climat restera empoisonné et ne pourra que favoriser le rôle de grands acteurs extérieurs. La nomination d’une personnalité connaissant bien les Balkans et agissant de façon discrète serait donc salutaire;
Ø Société civile: dans des Etats aux tendances ‘non libérales’ et où les réformes sont difficiles et lentes, l’engagement de la société civile est essentiel. Toutes les études le montrent. Les meilleures ONG s’engagent au Monténégro et en Serbie, ce qui renforce aussi l’idée que les réformes ne sont pas seulement destinées à ‘satisfaire Bruxelles’ mais d’abord à moderniser les pays dans l’intérêt même de leurs citoyens. La Commission européenne pousse à cet engagement. Bien des ONG souhaitent qu’elle en fasse un vrai ‘4ème pilier’ pour les réformes. En effet, le soft power de l’UE, même soutenu par une perspective d’adhésion, ne peut réussir que si les élites politiques et la société civile sont déterminées à l’utiliser pour réformer le pays ;
Ø Perspectives: il est évident que l’adhésion de la Bosnie et du Kosovo est à un horizon très lointain. Celle de la Macédoine et du Monténégro peut-être aussi, tant il y a de doutes sur la capacité des hommes au pouvoir, notamment à Podgorica depuis 25 ans, à réformer les pays. D’aucuns pensent qu’un accord du type Ukraine devrait, entre-temps, leur être proposé. Certains estiment aussi que le jour où l’UE mettra fin au jeu de dupes avec la Turquie, l’intégration des Balkans reprendra tout son sens et pourra être mieux comprise par son opinion publique.
La ‘fatigue de l’élargissement’ dans l’UE ne plaide de toute façon pas pour des adhésions prochaines. Pourtant, celle de la Serbie, après la Croatie, est essentielle pour la stabilité des Balkans. De même que celle de l’Albanie en raison de ses progrès, mais aussi pour prouver aux minorités albanaises des Balkans et, au-delà, aux musulmans, que l’UE n’est pas un club réservé aux Etats ‘chrétiens’. Dans l’immédiat, l’UE devrait s’y réengager pour conforter la stabilité des pays, relancer les économies et réduire ainsi les interférences extérieures, c’est-à-dire pour y défendre ses intérêts et sa sécurité.
Pierre Mirel
Pierre Mirel a été directeur à la Commission européenne (Direction Near) pour les relations avec les Balkans occidentaux 2007-2013 .Ses propos n’engagent que lui-même.
Ce texte peut-être cité sous réserve d’une référence à son auteur
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The NATO Warsaw Summit wrapped up on July 9, 2016, and was arguably the most important NATO summit held since the end of the Cold War. While many heads of state considered it to be a success, just how successful it was in some respects can be left up to interpretation. Indeed, for each question it answered, the Summit produced many, many more. As expected, it was during the Summit that NATO took many decisive and somewhat controversial positions on several key issues. However, everything that was communicated during the Summit was essentially — according to NATO itself — to ensure that the Alliance remained an unparalleled community of common values, security, peace, democracy, and freedom. It acted and spoke as a single body, while putting forth a united front. The Summit was coloured by two main themes: defense and deterrence, and projecting security beyond the alliance. (suite…)
Le Proche Orient vit actuellement une crise économique, politique et sociale constituée de plusieurs éléments tels que, le terrorisme, les flux migratoires, le conflit israélo-palestinien…etc. Effectivement, ces crises subies par les pays du Proche Orient entrainent l’absence d’une stabilité sécuritaire de la zone, qui s’enracine de plus en plus.
C’est donc au sein d’un contexte tourmenté et incertain que la Politique européenne de voisinage (PEV) prend une importance inédite. Elle apparait ainsi comme la possibilité d’être un moyen de stabilisation dans les pays voisins de l’Union européenne (UE).
Au vu de ces observations, il convient de s’interroger sur le fait de savoir si la PEV, venant s’ajouter aux nombreux textes juridiques pour la lutte contre le terroriste, pourrait-elle être un moyen efficace afin de lutter contre la menace terroriste ? (suite…)
On 16 December 2013, the EU and Turkey launched the Visa Liberalization Dialogue (VLD), in parallel with the signing of the EU-Turkey Readmission Agreement. This VLD was based on the Roadmap towards a visa-free regime with Turkey, and set out 72 requirements in 5 thematic blocks which Turkey must meet completely. The 5 blocks focused on: document security; migration management; public order and security; fundamental rights; and the readmission of irregular migrants. Following the fulfilment of these requirements, Turkish citizens will gain visa-free travel across continental Member States for up to 90-days within a 180-day period.