Une rencontre aigre-douce entre les ministres français et la Commission. La Commission est apparue réservée, si non distante comme un juge d’instruction instruisant un procès à charge et à décharge. La délégation française est apparue plus maladroite, par moment frisant la provocation, mais avec une argumentation serrée qu’on ne peut pas ignorer. La France accuse la Roumanie de se décharger de ses Roms (se défausser a dit le ministre, c’est-à-dire se débarrasser d’une mauvaise carte dans son jeu). La Roumanie ne devrait pas interpréter la liberté de mouvement au sein de l’UE comme un droit de se décharger de sa population Rom aux dépens des autres pays, a poursuivi devant la presse bruxelloise Pierre Lellouche, le secrétaire d’état français pour les affaires européennes, déclanchant une forte réaction, parfaitement prévisible, de Bucarest. (suite…)