C’est le titre d’un ouvrage qui vient de paraitre (1), c’est un thème abordé à plusieurs reprises par Nea say. Un premier constat : il s’agit d’un thème que les européens répugnent à aborder, de façon inexplicable. Leur réflexion cale lorsqu’elle est mise en présence d’une telle problématique. Or cette perspective devrait être un précieux stimulant : le monde a besoin de l’Europe, tout autant l’Europe a besoin du monde. A ce jour les européens ne se sont pas investis avec suffisamment d’énergie et leurs considérations sur la mondialisation (les premières remontent à octobre 2007(2), sans parler de la déclaration de Copenhague de 1973 sur l’identité de l’Europe) ont vite fait long feu. Une telle réflexion ne saurait d’ailleurs se confondre complètement avec celle concernant la mondialisation qui se concentre pour l’essentiel sur les échanges commerciaux, financiers, les investissements et la production de biens et services. « Un monde sans Europe ? » relève plus de la géopolitique, mais cette réflexion ne peut ignorer les données économiques comme celle-ci, par exemple, la croissance économique dépendait pour 20% , il y a plus ou moins 15 ans, des pays émergents. Aujourd’hui c’est 50% ! et le phénomène s’accélère. (suite…)