Le mot du Président
Le mot du Président « En réalité nous sommes tous climatosceptiques ! » Cette boutade de Clive Hamilton, philosophe et professeur d’éthique, fait réfléchir autant qu’elle inquiète, gravement. L’auteur de « Requiem pour l’espèce…
Le mot du Président « En réalité nous sommes tous climatosceptiques ! » Cette boutade de Clive Hamilton, philosophe et professeur d’éthique, fait réfléchir autant qu’elle inquiète, gravement. L’auteur de « Requiem pour l’espèce…
Le Parlement européen a adopté le 9 novembre une résolution sur la conduite de la politique extérieure de l’Union européenne au Nigeria datant du … 4 juillet 2013 ! Malgré cela, il est frappant de constater que les recommandations formulées restent d’une grande actualité. En particulier, le Parlement européen confirme le rôle de « multiplicateur de menaces » du changement climatique. Il souligne son impact décisif dans le basculement des tensions anciennes entre communautés pour le contrôle des terres agricoles vers une guerre civile alimentée par le fondamentalisme islamique. (suite…)
« Nous sommes tous migrants. La plupart d’entre nous ne vivons pas dans le lieu de naissance de nos quatre grands-parents et nous avons donc presque tous une expérience migratoire à…
Entre 2008 et 2013, environ 165 millions de personnes auraient été déplacées directement à la suite d’une catastrophe naturelle selon le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies (UNHCR). Les populations…
Le 18 avril dernier, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, avait saisi l’occasion du concert Global Citizen organisé à Washington D.C pour qualifier 2015 d’année de l’action pour le changement climatique. Pour Ban Ki-moon, il est indispensable de trouver un consensus sur le changement climatique cette année.
« Faisons en sorte que, dans deux cents ans, on puisse dire ‘c’est à Paris qu’il y a eu la révolution climatique’ Faisons-la ». (suite…)
En avril 2014, le Groupe intergouvernementale sur l’évolution du climat (GIEC) estimait dans son dernier rapport que « s’il n’est pas correctement géré, le changement climatique pourrait mettre en danger non seulement l’environnement mais la prospérité économique… et, plus largement, la paix, la stabilité et la sécurité internationale ». Une déclaration qui a poussé le Conseil de l’Union européenne, le 20 juillet 2015, à réaffirmer sa volonté de « s’attaquer à la dimension sécuritaire du changement climatique ». Et si la « crise migratoire » à laquelle fait face actuellement l’Europe était une conséquence indirecte du changement climatique ? C’est en tout cas la piste soutenue avec force par Mme Barbut, directrice exécutive de l’United Nations Convention to Combat Desertification (UNCCD), qui a déclaré à l’occasion d’une conférence internationale organisée le 9 septembre dans le cadre de la COP21 : « 400 000 migrants illégaux ont déjà traversé la Méditerranée depuis janvier. Je tiens d’abord à noter que 100% de ces migrants viennent de zones arides… Certes, tous ces migrants aujourd’hui viennent à cause de guerres. Mais toutes ces guerres ont eu au départ une cause environnementale». Le sujet des conséquences du changement climatique étant particulièrement vaste, l’objet de cet article, le premier d’une série de trois articles consacrés au changement climatique à l’approche de la COP21, est d’aborder une partie des rapports de cause à effet, parfois rétroactifs, entre changement climatique et sécurité, tout en dissipant un certain nombre d’idées reçues sur une future « invasion de l’Europe » par des « migrants climatiques ». Il n’est pas question ici de débattre de la question du statut juridique de « réfugiés climatiques », seulement d’apporter un nouvel éclairage sur la « crise migratoire » actuelle. Cet article est aussi l’occasion d’aborder comment le changement climatique a été progressivement intégré dans la conduite de la politique extérieure de l’Union européenne. (suite…)